Plusieurs régions se sont transformées en patinoires suite aux conditions hivernales qui se sont abattues sur la Belgique. HLN a rapporté le vendredi 20 janvier plus de 700 km de file, spécifiquement en Flandre et dans la région de Liège. Cette situation n’est pas inconnue des Belges et elle se produit régulièrement : dès que la météo se déchaîne, les automobilistes sont cloués dans leur voiture, et ce alors que les services d’épandages sont pourtant sur les dents.
Il est vrai que cette situation n’est pas fréquente. Pour rappel, les derniers hivers rigoureux connus remontent à 2009 et 2010, époque où les Belges s’étaient par la suite massivement équipés en pneus hiver ou 4 saisons pour ne pas se faire prendre deux fois. Sauf que depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et que les hivers doux se sont enchaînés, ce qui a poussé les intéressés à moins opter pour des gommes adaptées.
Une désaffection pour les pneus hiver
Les spécialistes des pneus constatent ce désintérêt pour les pneus hiver, une désaffection qui, cette année spécialement, a été fulgurante. Interrogés par La Dernière Heure, des monteurs de pneus reconnaissent qu’une érosion était déjà palpable avant la crise de la Covid-19 avec une baisse des ventes de 5% par an. Plutôt que de disposer de deux trains de pneus (été et hiver), de nombreux consommateurs se sont alors tournés vers les pneus 4 saisons qui ne nécessitent pas de stockage ni de permutation et qui offrent (lorsqu’ils sont certifiés 3PMSF) des prestations honnêtes sur la neige.
En revanche, ce à quoi le secteur du pneumatique ne s’attendait pas, c’est à une chute drastique des ventes après la période Covid. Celles-ci ont plongé de 30%, un phénomène qui ne s’explique pas que par la généralisation du télétravail structurel. Car entretemps, les travailleurs sont revenus dans les bureaux.
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Apparemment, les consommateurs font le pari du réchauffement climatique et donc du fait qu’il ne neigera plus – ou très rarement. Autre aspect : l’inflation et les difficultés financières auxquelles tous les ménages doivent faire face, les factures d’énergie et les budgets nourriture passent naturellement avant les autres dépenses, dont celles réservées à la voiture. En octobre dernier, les consommateurs n’ont donc plus investi 600 ou 700 euros dans un train de pneus hiver, d’autant plus que les prix des pneus ont eux aussi grimpé (coûts des matières premières et de l’énergie obligent) et que les tailles ou dimensions sont de plus en plus importantes et donc chères.
Selon VIAS, les automobilistes qui restent fidèles aux pneus hiver sont les employés qui effectuent beaucoup de route ainsi que ceux qui disposent d’un véhicule de fonction. Les amateurs de sports d’hiver n’hésitent pas non plus, car, de plus en plus souvent, les régions alpines imposent ces pneus pour circuler (Autriche, Allemagne, France, etc.). Cela dit, VIAS précise aussi que les informations qui émanent des dépanneurs indiquent qu’on ne peut pas faire de lien entre accident en conditions hivernales et défaut de pneus hiver. Car de nombreux accidents ont lieu avec des véhicules qui sont pourtant équipés. C’est donc l’occasion de rappeler aussi que disposer de pneus hiver ne permet pas de retrouver une adhérence similaire à une route sèche en été. La prudence doit rester de mise, car personne n’échappe aux lois de la physique… Par contre, la chute de la demande entraînera peut-être des ristournes plus importantes. Qui ne tente rien…
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