Les prix du pétrole sont repartis à la hausse en cette rentrée, ce qui inquiète nombre de consommateurs et d’automobilistes. Cette hausse est due à trois facteurs : primo, la légère reprise économique en Chine, en Inde et aux États-Unis qui captent donc une plus grande partie de l’offre disponible. Certes, elles sont moins soutenues que prévu, mais il y a malgré tout une petite reprise puisque le PIB chinois a augmenté de +6,3% au deuxième trimestre par rapport à la même période de 2022. Ce taux est aussi un peu plus élevé qu’au premier trimestre (+4,5%).
Deuxièmement, il faut compter avec la décision de l’OPEP+ qui pèse dans la hausse des prix et notamment le fait de réduire la production de brut. En limitant l’offre sur le marché, on fait donc mécaniquement grimper les prix. Enfin, troisième et dernier paramètre : la hausse du prix du raffinage en raison du jeu de l’offre et de la demande et qui vient encore ajouter quelques tensions.
Le cliquet activé ?
Résultat : en quelques semaines, le prix du Diesel est passé de 1,68 euro/l à 2,02 euros/l et celui de l’essence de 1,73 euro/l à 1,92 euro/l. En cette veille d’hiver, les craintes sont donc nombreuses du côté des consommateurs qui se demandent à nouveau à quelle sauce ils vont être mangés. C’est vrai pour le chauffage domestique et, bien évidemment, pour les déplacements et les transports.
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Dans ce cadre, on se demande donc quelle est la position du gouvernement qui pourrait à nouveau prendre des mesures, comme il l’avait fait au plus fort de la crise. Si à l’époque, il s’était agi d’une baisse forfaitaire des accises (-17,5 eurocents/l), il n’est plus question d’utilisera cette mesure, mais plutôt celle du cliquet inversé qui permet une baisse des accises lorsqu’un prix plafond est atteint.
Les automobilistes pourraient-ils compter dessus ? Apparemment non ou en tout cas, pas tout de suite. Car, pour que le mécanisme soit activé, il faut un accord de gouvernement. Or, Alexia Bertrand (Open Vld), Secrétaire d’État au Budget précisait qu’il n’y avait pas de dossier sur la table actuellement. Le ministre des Finances est libre d’introduire une proposition allant dans ce sens, mais c’est le calme plat. On doute donc qu’une aide soit mise en place. Sans doute, le gouvernement estime-t-il que l’indexation intervenue en janvier dernier sur les salaires est suffisante…
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