Que se passe-t-il au sein du groupe Stellantis en Belgique ? Selon De Tijd et L’Écho, les concessionnaires de notre pays (Abarth, Alfa Romeo, Chrysler, Citroën, Dodge, DS Automobiles, Fiat Automobiles, Fiat Professional, Jeep, Lancia, Maserati, Opel, Peugeot, Ram, Vauxhall et, bientôt, Leapmotor International) ont presque tous cosigné une lettre adressée à leur maison-mère et dans laquelle ceux-ci font état de leur situation critique. Ces dernières semaines, les concessionnaires ont en effet constaté une chute vertigineuse des ventes. C’est le cas aux États-Unis et maintenant en Europe, mais particulièrement en Belgique, comme l’attestent les derniers chiffres. Et ce n’est pas tout : les concessionnaires dénoncent aussi des problèmes de qualité et une gestion chaotique du réseau.
La missive est adressée au nouveau patron de la marque en Europe, Jean-Philippe Imparato, en espérant que celui-ci réagisse. Parmi les points d’attention, il faut citer la baisse rapide des parts de marché, des augmentations de prix démesurées par rapport à la concurrence ainsi qu’une mise en œuvre désastreuse du modèle de concession, les fameuses agences. Avec ce modèle, le distributeur était au départ un investisseur indépendant, mais il devient un apporteur d’affaires et perçoit une commission pour chaque véhicule neuf vendu. Le prix est donc imposé par le constructeur tout comme les remises et ristournes, ce qui réduit les possibilités de négociations en phase d’achat. Et manifestement les ventes.
Des risques?
Rappelons qu’en Belgique, le groupe franco-italien recule depuis plus de cinq ans déjà. En 2019, Stellantis vendait encore 125.000 voitures neuves par an, mais cette année le volume n’atteindra que 65.000 unités cette année. La faute donc à Stellantis jugent les concessionnaires qui constatent que les systèmes informatiques ne fonctionnent toujours pas correctement (il sélectionne par exemple les mauvaises couleurs, car le système d’identifie pas les spécificités de certains marchés) ni pour le transfert des tâches administratives. Problématique donc lorsqu’il s’agit de passer commande. Et la situation est évidemment plus grave en Belgique qu’ailleurs en Europe puisque notre pays fait partie des pays pilotes pour ce nouveau modèle d’agences. Stellantis a voulu privilégier les grands garages, mais il semble aujourd’hui s’en mordre les doigts, car les petites structures assuraient malgré tout 20% des ventes. La méthode Tavares a-t-elle atteint ses limites ?
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