Après Volkswagen et XPeng, Volkswagen et Hyundai et Audi et SAIC, voici venu le temps de Stellantis et de Leapmotor. Le constructeur aux 14 marques a en effet pris une participation de 21% dans le fabricant de véhicules électriques pour un montant de 1,6 milliard de dollars. L’objectif de Stellantis est de se donner une nouvelle chance en Chine, le plus grand marché automobile du monde où jadis le constructeur occupait une bonne position.
Aussi, Stellantis et Leapmotor créeront une coentreprise aux Pays-Bas dans laquelle Stellantis détiendra une participation de 51% et exercera les droits exclusifs pour la fabrication, l’exportation et la vente des voitures Leapmotor hors de Chine et donc en Europe.
La Chine devient numéro un
Ces associations démontrent à quel point la Chine est devenue le centre de référence dans le monde pour les technologies de voitures électriques. De quoi entraîner la chute des constructeurs européens (et des autres occidentaux), largués ? Ce n’est pas l’avis de Carlos Tavares qui a indiqué que « grâce à cet accord, nous pouvons bénéficier de l’offensive chinoise plutôt que d’en être les victimes. » Vraiment ?
Les activités de la coentreprise vont démarrer vite. En effet, dès le second semestre de 2024, elle sera active et commencera ses activités. Pour Leapmotor, l’engagement de Stellantis est une aubaine. Car malgré le fait que le constructeur soit classé au neuvième rang dans son pays – ce qui en fait déjà un géant –, Leapmotor a besoin de multiplier ses ventes par cinq pour survivre dans un secteur en pleine consolidation où les têtes tombent les unes après les autres.
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À ces fins, Leapmotor cherchait des partenariats pour accorder les licences pour ses plates-formes, ses technologies batterie et ses moteurs pour voitures électriques. C’est chose faite avec l’entreprise dirigée par Carlos Tavares qui cherche justement à élargir rapidement ses gammes de produits électriques, car elle s’est engagée à ne plus vendre que des voitures à batterie des 2030 en Europe. Ces modèles devraient aussi représenter à cette même échéance la moitié de ses ventes aux USA.
Un déplacement du centre de gravité ?
Bien entendu, Stellantis comme les constructeurs automobiles européens s’inquiètent de la concurrence croissante des voitures électriques chinoises bon marché en Europe. Et l’inquiétude semble telle que ceux-ci tentent de sauver les meubles en passant des partenariats. Mais sont-ils vraiment gagnant-gagnant ?
Mais de nombreux analystes sont sceptiques quant à cette stratégie. Car ces partenariats restent minoritaires et l’espoir qu’il puisse relancer les affaires des constructeurs européens sur le marché de l’empire du Milieu est probablement plus une chimère. Mais le cabinet de conseils Sino Auto Insights interrogé par Automotive news Europe n’y croit pas : « les petits investissements qui leur permettent [aux constructeurs européens] d’accéder à des technologies plus récentes qu’ils ne sont pas en mesure de développer en interne ne semblent pas être la solution miracle qu’ils espèrent ». Car les vues peuvent rapidement devenir divergentes et les réussites de partenariats restent rares. À voir si ceux-ci réussiront…
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