Le groupe Stellantis traverse une période de turbulences. Le marché européen, malgré un léger rebond global, ne suffit pas à compenser les difficultés rencontrées par le groupe, dont les ventes ont chuté de -15% en décembre 2023, ramenant sa part de marché à 13%, contre 14,7% un an plus tôt. Et ce n’est pas fini : il y a quelques jours, le groupe a abaissé drastiquement ses prévisions pour 2024, exercice pendant lequel la marge opérationnelle devrait passer sous les 7%. Du jamais vu !
En Belgique aussi, la situation est préoccupante : le mois de septembre a été mauvais avec une baisse de -18,6% des immatriculations de véhicules neufs, un bilan encore plus mauvais pour Citroën (-79,64%), Fiat (-80,93%) et Alfa Romeo (-84,87%). Peugeot limite la casse (-2,1%).
Des aveux ?
Carlos Tavares, PDG de Stellantis est sur la sellette, sommé par ses actionnaires de trouver des solutions. Et rapidement, au risque d’être remplacé plus vite que prévu (l’homme est à deux ans de la pension). Et Tavares tient souvent un double discours pour l’avenir. En effet, tantôt il dément les rumeurs de fusion ou de rapprochement (avec Renault et BMW) et tantôt, il indique qu’il faudra absolument passer par de grosses consolidations dans le secteur automobile pour survivre. L’art du grand écart.
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Mais il apparaît que la situation de Stellantis suscite aussi des intérêts. En effet, Tavares a déclaré au magazine économique Challenges que « les constructeurs chinois frappent à la porte pour acheter des marques françaises », avouant qu’il a bien reçu des offres chinoises concernant les marques françaises que sont Peugeot, Citroën et DS.
Une option ?
Mais quelles suites Tavares pourrait-il réserver à ces offres. La question reste entière, mais ce qui est surprenant, c’est que l’homme ne les a pas rejetées. L’homme fort de Stellantis n’exclut ainsi aucune option, rappelant que « protéger le cash » est aujourd’hui la priorité absolue pour le groupe. Cette déclaration laisse naturellement présager des mesures difficiles, voire impopulaires, qui pourraient avoir un impact direct sur l’emploi et la structure de l’entreprise.
Tavares est un financier et un stratège implacable. Et lorsqu’il s’agit de faire briller les chiffres des résultats, il n’a pas son pareil. Quitte à prendre des décisions très difficiles. Mais une chose est sûre : il ne fera aucun état d’âme.
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