2024 sera-t-elle l’année de la voiture électrique ?

Les ventes de voitures électriques augmentent fortement. 2024 sera-t-elle dès lors celle où la transition s’installe définitivement ?

Publié le 31 décembre 2023
Temps de lecture : 4 min

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2024 sera-t-elle l’année de la voiture électrique ?

En quelques années seulement, le marché de l’automobile a totalement changé. En effet, il y a 10 ans encore, le Belge ne jurait (presque) que par la voiture Diesel qui consommait peu et avantagée à la pompe. Mais ça, c’était avant. Avant que le Dieselgate n’éclate en 2015 et avant que le gouvernement ne prenne des mesures : en 2018 avec le Tax Shift qui a favorisé le prix de l’essence à la pompe et, plus récemment, avec la fiscalité qui a favorisé d’abord les hybrides rechargeables et maintenant les électriques qui sont les seules à être fiscalement déductibles à 100% – les hybrides rechargeables achetées après le 1er juillet 2023 le sont encore, mais sur la seule année 2024.

Et ce n’est pas tout : partout des initiatives locales sont prises, notamment dans les villes avec l’instauration de zones de basses émissions (LEZ) qui excluent de plus en plus de véhicules thermiques. C’est déjà le cas à Bruxelles, Anvers et Gand. Et c’est aussi prévu pour toute la Wallonie, si les politiciens arrivent à se mettre d’accord. Bref, le chemin de croix des voitures thermiques est bien engagé et la seule qui sera épargnée sera, sauf revirement improbable, l’électrique.

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Un marché en hausse

En Belgique, on le sait, ce n’est plus le particulier qui fait la pluie et le beau temps sur le marché automobile, mais bien les entreprises. Et c’est normal puisque ce sont les seules qui peuvent (avec les indépendants) y trouver un avantage fiscal. Certes, il y aura bien une prime à l’achat en Flandre à partir de janvier 2024 pour les particuliers, mais ça reste un cas à part et provisoire (2024 – 2025 – 2026) et il faudra voir à quel rythme s’épuise le maigre budget envisagé pour celle-ci (20 millions d’euros).

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Aujourd’hui, le marché du Diesel ne représente plus que 8,9% des immatriculations, ce qui porte la présence du Diesel à 36% dans le mix actuel du parc. Cette chute a fait les affaires des moteurs essence qui ont progressé de +50% par rapport à 2014 (en 2014, le Diesel représentait 63% des ventes). Mais combien de temps tiendra l’essence par rapport aux voitures électriques dont les ventes commencent véritablement à exploser ? Car, selon la FEBIAC, le marché fleet qui représente 70% des ventes annuelles est désormais composé de 91,5% de voitures full électriques (chiffres janvier-novembre 2023). L’hybride rechargeable tient bon, mais elle est surtout appréciée des particuliers qui la préfèrent à la 100% électrique jugée trop faible en autonomie.

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50% du marché ?

Toujours selon la FEBIAC, une voiture neuve sur deux (47,9%) serait désormais électrifiée, c’est-à-dire soit hybride, soit 100% électrique. C’était beaucoup moins en 2022 et cela montre donc que 2024 va constituer un tournant dans l’industrie automobile active en Belgique. On s’attend donc à ce que les voitures électriques deviennent majoritaires dans les ventes dès cette année, une projection confirmée à Sud Info par Filip Rylant porte-parole de Traxio, la fédération des professionnels de la Mobilité.

La transition est donc plus que jamais en marche. Et, outre les entreprises qui sont déjà convaincues pour des raisons fiscales, les particuliers devraient aussi adopter plus largement la voiture électrique dans les mois qui viennent pour d’évidentes raisons de tranquillité d’esprit. Du moins ceux qui peuvent recharger facilement, car dans les villes, l’utilisation d’une voiture électrique reste plus compliquée lorsqu’on ne dispose pas de parking privatif.

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L’évolution est d’autant plus attendue que l’âge moyen du parc automobile continue de vieillir en Belgique : de 6 ans et 4 mois il y a 30 ans on est passé à près de 10 ans aujourd’hui. C’est le fait de la crise de la Covid et des pénuries, mais surtout des incertitudes auxquelles sont confrontés les acheteurs principalement en matière de fiscalité et de sécurité de mouvement (avec les LEZ notamment), mais aussi de prix (ceux-ci ont augmenté de 15,4% en deux ans et jusqu’à 41% en 4 ans). Là aussi, ceux qui ont attendu vont devoir opérer un choix dans les mois qui viennent. Et il y a fort à parier que ce choix sera électrique vu les perspectives, même s’il y a encore des incertitudes, notamment avec la nouvelle fiscalité wallonne qui entrera en vigueur en 2025 et qui… pénalisera les voitures électriques à l’immatriculation en raison de leur poids. Confirmation dans les mois qui viennent…

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Par David Leclercq Rédacteur automobile

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