Jusqu’ici, on estimait que la voiture électrique ne satisfaisait pas tellement ses utilisateurs. En effet, le consultant Deloitte avait mené une enquête qui montrait que 41% des Belges préféraient encore une voiture thermique à l’électrique, un chiffre toutefois en hausse par rapport à 2023 (39%). Seuls 12% étaient convaincus par la voiture électrique. Faible. Sauf que cette proportion semble évoluer rapidement, en tout cas chez les possesseurs de voiture de société ou de fonction si on en croit une étude menée par le bureau de recherche DataSynergy pour le compte de KBC Autolease.
L’analyse en question montre que la confiance s’installerait par l’usage ou en roulant. Sur plus de 1.700 conducteurs interrogés, il apparaît en effet que 85% d’entre eux reprendraient une voiture électrique si on leur donnait le choix entre une voiture à accumulateur, une essence ou une Diesel, y compris chez les répondants pour qui la voiture à batterie est imposée par l’entreprise (pour des raisons évidemment fiscales).
90% de satisfaits
Quand on s’attache au taux de satisfaction, 90% des interrogés répondent positivement et 60% se disent même « très positifs ». Le taux de « très positifs » monte d’ailleurs à 66% chez celles et ceux qui roulent en électrique depuis plus de deux ans. Mieux, le taux de satisfaction atteint même les 100% dans le groupe qui a choisi volontairement une voiture électrique face aux deux autres propositions.
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Ce qui est apprécié dans la voiture électrique ? Les paramètres sont nombreux et variés avec en premier lieu le confort de conduite (94%) et le respect de l’environnement (66%). Bien entendu, il reste des inconvénients et non des moindres, comme une autonomie limitée (68%) ou un temps de recharge trop long (44%). La composante du prix n’intervient naturellement pas puisque ces utilisateurs ne paient pas leur véhicule. Bien entendu, ils paient un ATN pour son utilisation, mais avec une voiture électrique, il est réduit au minimum. Difficile donc de faire plus économique.
Un temps d’adaptation
Ce que l’étude met surtout en exergue, c’est que le temps d’utilisation profite à la voiture électrique. Ainsi, les aspects négatifs sont moins cités ou semblent moins prégnants pour les utilisateurs de plus longue durée (11% contre 16% de critiques), ce qui laisse entendre que les contraintes sont domptées psychologiquement et que l’utilisateur s’adapte pour finalement composer avec de nouveaux modes d’utilisation au quotidien.
Mais les utilisateurs pointent toutefois des impératifs lorsqu’on roule en voiture électrique. Ainsi, 92% des participants estiment qu’une possibilité de recharge à domicile est indispensable, tout en admettant aussi à 69% qu’ils procèdent à une recharge sur le lieu de travail. Le recours aux bornes publiques est limité et toujours considéré comme problématique, car insuffisant (33%). Les interrogés pointent d’ailleurs parmi les problèmes les plus fréquents les bornes défectueuses ou indisponibles (car déjà utilisées). Il faut d’ailleurs savoir que les entreprises demandent souvent à leurs employés de limiter les recharges à ces bornes où l’électricité est nettement plus chère. Par ailleurs, 44% des utilisateurs estiment que le temps de recharge reste trop long.
Le besoin d’un certificat
Ces résultats concernent surtout les voitures électriques neuves. La possibilité d’un leasing d’une voiture électrique d’occasion est peu considérée par les répondants, un choix pourtant nettement plus durable sur le plan environnemental compte tenu du fait que les voitures à batterie présentent une plus grande longévité qu’une thermique. Ainsi, seulement 12% se disent « très intéressés » et 34% « intéressés ». Et chez les conducteurs plus anciens, ce taux monte à 50%.
Le faible intérêt pour le marché de l’occasion découle principalement d’un manque de confiance lié à l’absence de certificat de santé obligatoire pour la batterie. Sur les 1.700 personnes interrogées, 80% indiquent qu’un certificat leur procurerait la tranquillité d’esprit, ce qui prouve que les utilisateurs ont tous bien compris l’enjeu que représente la batterie, car sa bonne santé garantit autonomie et vitesse de recharge. 60% des sondés pensent d’ailleurs que les garanties sur les voitures électriques devraient être plus longues.
Notons encore que, bien qu’ils bénéficient d’une voiture de société « gratuite » (ou presque, les répondants estiment que l’achat d’un véhicule électrique devrait être accompagné d’avantages fiscaux (87%) et d’aides à l’achat (57%), ce qui va dans le sens du particulier. Bref, essayer la voiture électrique, ce serait l’adopter.
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