Depuis la transition énergétique, le marché de l’automobile est en pleine mutation. Alors que les SUV n’ont jamais été aussi nombreux, les petites voitures du segment A sont en voie de disparition, jugées trop peu rentables par les constructeurs automobiles. Pourtant, chez Fiat, elles sont ce qu’on fait de mieux depuis ses débuts. Alors le constructeur, propriétaire du groupe Stellantis, tient bon avec la 500, un modèle lancé 2007 et qui a assez peu évolué depuis.
En 2020, la nouvelle 500 est arrivée dans la gamme, à côté de l’ancienne. Entièrement électrique, elle aborde la transition énergétique avec beaucoup de style et de charme, à la manière transalpine. Alors, quoi de plus normal que l’Abarth 500, la version sportive de la citadine, suive le même chemin et passe au 100% électrique ?
Devenue Abarth 500e, elle pour l’instant un peu seule dans son segment, puisque la Cupra Born est tout de même plus imposante, et que les Renault 5 et Alpine A290 n’ont pas encore été présentées dans sous leur forme définitive.
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Recette connue
On ne change pas une recette qui gagne et l’Abarth 500e reprend les recettes qui ont fait son succès : des couleurs carrosserie « flashy », jantes en aluminium de 17 ou de 18 pouces (Turismo), kit carrosserie (boucliers, jupes latérales, diffuseur arrière, etc.), logos voyants, et toujours la possibilité de l’avoir en version cabriolet avec une capote en toile.
Par rapport à la 500, elle se distingue également pour ses phares redessinés qui lui donnent une identité propre. L’habitacle adopte quant à lui un traitement sportif également avec une sellerie recouverte d’Alcantara et des sièges baquets à l’avant.
Le volant à 3 branches et agréable au regard et au toucher, alors que la planche de bord comporte en son centre un chargeur à induction pour les téléphones. Par rapport à l’Abarth thermique, l’espace à bord est plus généreux et la position de conduite est bien plus convenable, même pour les grands gabarits. En ce qui concerne le coffre, celui dispose d’une capacité de 185 litres, mais celle-ci passe à 550 litres lorsque les dossiers arrière sont rabattus.
Rapide
Pour l’instant, l’Abarth n’est disponible qu’avec une seule motorisation de 155 ch et 235 Nm de couple. La batterie de 42,2 kWh (37,8 kWh nets) lui permet de parcourir 242 km selon les normes WLTP.
Capable de passer de 0 à 100 km/h en 7 secondes grâce à rapport de réduction accru (de 9,6:1 à 10,2:1), elle est légèrement plus lente qu’une 695 180 ch en accélération. Par contre, selon Abarth, elle est plus rapide sur le circuit d’essais de Balocco grâce à un meilleur comportement dans les virages. Il faut dire que les suspensions ont été largement retravaillées et raffermies par rapport à la Fiat.
L’avantage de la 500e est sa masse contenue… pour une voiture électrique. Avec 1.395 kg, elle est plus lourde qu’une bombinette à essence mais bien plus légère que la grande majorité des VE qui sont actuellement sur le marché.
Petit kart
La grosse difficulté pour les ingénieurs de Fiat/Abarth était de rendre faire oublier les modèles thermiques qui étaient très bruyants avec un véhicule très silencieux. Pour ne pas ramasser les foudres des fans de la marque, ils ont développé un système de sonorisation sur la version Turismo qui dispose d’un diffuseur placé sur la voiture. Pas utilise à notre sens, celui-ci ne fait qu’ajouter du bruit synthétique là où il n’y en a pas lieu d’avoir.
Très réussi, le setup des suspensions rend la voiture très vivante, avec des sensations proches de celles d’un kart. Grâce au couple du moteur électrique et au rapport unique, les accélérations sont franches et le compteur de vitesse grimpe facilement jusqu’à 155 km/h, limite électronique de la voiture.
Efficace, l’Abarth 500e a sans surprise perdu en sensations qu’elle procure, peut-être tout simplement à cause de son absence de boîte de vitesses, de sons de mécanique (véritables ceux-là) et d’odeurs. Par contre, elle se montre agréable en usage quotidien, même s’il faut régulièrement la charger : nous n’avons jamais dépassé les 210 km réels d’autonomie.
Conclusion
Si à la compare à une Abarth 500 à moteur thermique, la 500e est moins impressionnante mais beaucoup plus facile à vivre au quotidien. Traité aux petits oignons, son châssis est un régal. Reste tout de même une ombre importante au tableau : son prix. A 36.790€ (voire 39.790€ en version), l’addition est très salée. Composée majoritairement de particuliers, la clientèle d’Abarth risque bien d’opter pour les versions à essence, bien moins chères, pendant encore quelques années.
L’Abarth 500e en chiffres
Moteur : 1 moteur électrique, 155 ch et 235 Nm
Transmission : aux roues avant
Boîte de vitesses : simple réduction, 1 rapport
Longueur/Largeur/Hauteur (mm) : 3.673/1.900/1.518
Poids à vide (kg) : 1.395
Volume du coffre (l) : 185
Batterie (kWh) : 42
0 à 100 km/h (sec) : 7
Vitesse maximale (km/h) : 155 km/h
Autonomie WLTP (km) : 242
CO2 : 0 g/km
Prix : 36.790 euros
T.V.A. : Flandre : 0 euro ; Wallonie et Bruxelles 61,50 euros
Taxe de circulation : Flandre : 0 euro ; Wallonie et Bruxelles 83,95 euros
Ecomalus Wallonie : 0 euro
- Châssis vif
- Look sympa
- Consommation correcte
- Un peu moins amusante qu’une version thermique
- Prix élevé
- Autonomie limitée
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