Vendue 21.000 euros, la Dacia Spring reste la voiture électrique la moins chère du marché, ce qui sous-tend quelques concessions comme celle d’un gabarit de citadine, mais aussi d’une autonomie qui, théoriquement, ne dépasse pas les 230 km, soit 150 km sur autoroute et autour des 180-200 pour un usage mixte.
Le succès de la Spring montre en tous cas que le prix est l’élément le plus déterminant dans l’achat d’une voiture électrique, bien plus que l’autonomie qui est pourtant l’une des variables les plus critiquées par les détracteurs du genre.
Une demi-batterie ?
Dans ce contexte, on se demande si une Spring avec encore moins d’autonomie pourrait avoir des amateurs si un prix encore inférieur était proposé. Manifestement, la question est ouverte chez Dacia, comme l’a expliqué à nos confrères d’Autocar Denis Le Vot, le patron de la marque. Pour lui, s’il fallait refaire la Spring « je réduirais la taille de la batterie de moitié ». Ce qui signifie donc que l’autonomie tomberait à 115 km théoriques, c’est-à-dire probablement moins de 100 en utilisation réelle.
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Certains trouveront que cette déclaration est grotesque, mais elle ne l’est en réalité pas tant que cela. Car de nombreuses études montrent que les automobilistes ne parcourent pas plus de 42 km par jour en moyenne, une distance qui chute même à 15 km pour les possesseurs de Spring comme l’a démontré une étude interne.
Si une décision était prise pour suivre ce choix, cela signifierait que le prix de la Spring pourrait être considérablement réduit puisque 40% de celui-ci est le fait de la batterie. Un calcul sommaire nous indique qu’une telle Spring pourrait être vendue autour des 16.800 euros…
Pas plus rapide à recharger
Le patron de Dacia va encore plus loin dans sa réflexion et il indique d’ailleurs que Dacia n’a aucune intention de permettre une recharge plus rapide de ses batteries, même si celles-ci venaient à présenter une capacité moindre. Ce serait le prix à payer pour un tarif compétitif.
Ce qui interpelle dans cette approche, c’est la sobriété que Dacia souhaite imposer au monde des voitures électriques : pas besoin de bourrer la voiture de technologies onéreuses si celles-ci ne sont jamais utilisées. Logique. En outre, cette démarche permettrait aussi d’économiser de la ressource (du lithium notamment) en évitant de concevoir inutilement de trop lourdes batteries.
Cette conception de la voiture électrique sobre et plus justement calibrée est aussi celle de Citroën qui prévoit sa future ë-C3 avec 300 km d’autonomie maximum, un choix qui devait limiter son prix à moins de 25.000 euros. Idem chez Ford qui va travailler sur le poids et l’aérodynamique de ses véhicules pour que ceux-ci consomment moins afin de ne pas augmenter la taille des batteries. L’avenir ?
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