Tesla, qui a été pionnier dans la production de voitures électriques en grande série, a récemment changé ses plans. En effet, alors que tout le monde attendait une petite Tesla plus abordable, le patron de la marque, Elon Musk, a tout changé au dernier moment et expliqué que cette Tesla compacte n’existera finalement pas sous sa forme attendue. Elle arrivera, mais plus tard afin de concentrer tous les investissements sur les robots taxis qui sont pressentis par Musk comme l’avenir de la mobilité. Un premier modèle devrait d’ailleurs être présenté au mois d’août 2024.
Sauf que Musk qui entend toujours faire figure de référence en matière d’innovation vient de se faire griller la politesse sur la question des robots taxis. Et pas qu’un peu. Car ce mercredi a eu lieu la présentation d’un tel engin, mais qui démontre un stade nettement plus avancé de maturité. Mais le plus surprenant, c’est que ce robot taxi provient de la société Rimac qui construit des supercars électriques !
Sans pédale
Le robot taxi présenté mercredi à Zagreb est appelé Verne – en référence à l’auteur français de romans, forcément – et privé de volant et de pédales. À la place, on trouve un immense écran qui s’étend sur toute la largeur de l’habitacle et qui épouse les fonctions informatives et de divertissement. Signe que l’autonomie est poussée, l’engin est même dépourvu d’essuie-glaces. La voiture est équipée de deux sièges qui sont censés garantir un espace aux jambes supérieur à celui d’une Rolls-Royce. Mais pourquoi deux places seulement ? Tout simplement parce que les études montrent que la majorité des trajets se fait seule ou à deux. L’accès se fait par des portes coulissantes qui facilitent les montées ou descentes, spécifiquement en milieux urbains.
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Tout aussi surprenant : la Verne sera pilotée par une application similaire à celle d’Uber. Car le service proposé sera similaire : le client appelle le moyen de déplacement pour se rendre à son point d’arrivée. Techniquement, les Vernes seront 100% électriques et capables de revenir à leur « vaisseau mère », c’est-à-dire un lieu où elles peuvent venir se recharger, être entretenues le cas échéant.
60 à 70% de taux d’utilisation ?
La Verne est le résultat d’une grande collaboration, à la fois entre Rimac qui apporte son logiciel et sa connaissance dans les batteries et Mobileye, une filiale israélienne du géant américain des semi-conducteurs Intel, se charge de la conduite autonome (caméras, radars, logiciel).
Mais d’où vient cette obsession pour les robots taxis ? C’est le taux d’utilisation, tout simplement. Celui-ci n’est que de 3 ou 4%dans le chef d’une voiture classique, mais il pourrait monter à 60 ou 70% avec un robot taxi. On aboutirait donc à une vraie rentabilité du matériel. La mutation économique est donc historique. Rimac avance aussi le fait que la sécurité routière sera gagnante dans l’opération. Il faut noter que l’Union européenne finance ce projet tout comme le fonds souverain saoudien PIF, mais aussi le groupe Kia-Hyundai. Bien entendu, si le développement des robots taxis s’accélère, c’est aussi grâce à l’intelligence artificielle générative qui est capable de gérer des quantités de données absolument hallucinantes, ce qui n’était pas possible il y a quelques années encore. Il faudra toutefois voir comme ces intelligences numériques parviennent (ou pas) à gérer les situations de conduite réelles.
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