L’inflation (la montée générale des prix) ne s’observe pas qu’en Europe. En effet, ce phénomène est présent partout dans le monde et il inquiète de plus en plus. Les raisons de ces montées générales des prix sont connues : il y a bien entendu la reprise économique trop forte suite à la pandémie (et les hoquets observés dans les chaînes d’approvisionnement qui ne sont pas totalement stabilisées), mais aussi les tensions géopolitiques, notamment en Ukraine. Car on le sait, la guerre économique ouverte entre les pays occidentaux et la Russie ne font qu’accroître les tensions qui s’étendent désormais aussi au marché de l’alimentation.
Du côté des matières premières, les prix ont explosé, car la Russie reste, de par l’étendue de son territoire, l’un des plus gros producteurs de beaucoup de matières essentielles. Ces dernières semaines, on a beaucoup parlé des prix du nickel, mais il n’est pas le seul à être sur la sellette. En effet, le lithium est désormais aussi sous le feu des projecteurs.
Or, ce métal est essentiel à la production de nos (futures) voitures électriques qui vont bientôt déferler sur nos routes pour des raisons environnementales, mais aussi fiscales. Toutefois, on sait pourquoi les prix augmentent : il y a deux ans, l’industrie du lithium avait décidé de ralentir ses investissements lorsque les prix avaient chuté drastiquement. Résultat : une demande qui continue de croître et des capacités d’extraction et de traitement qui ne suivent pas.
La Chine aussi très inquiète
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L’heure est manifestement assez grave pour le lithium dont, rappelons-le, les besoins seront multipliés par cinq d’ici à la fin de la décennie. La preuve ? La Chine a réuni toute une série d’acteurs du marché afin de mettre un terme à la hausse historique du prix du lithium, et ce alors que l’empire du Milieu est pourtant le troisième producteur mondial de ce métal. Mais ces prix élevés menacent pourtant les plans de Pékin et notamment ses ambitions de transition vers la voiture électrique. Pour la Chine, il s’agit donc de retrouver au plus vite des niveaux de prix raisonnables.
La Chine prend très au sérieux la situation actuelle, car elle menace l’existence même des voitures électriques pour lesquelles elle est le premier marché mondial. Et il n’est manifestement pas question pour Pékin de prendre du retard sur son calendrier. En plus des puces électroniques, l’industrie automobile mondiale (et pas uniquement chinoise) va donc connaître de nouvelles tensions.
Pour KBC Asset Management, interrogé par le journal économique l’Écho, cette hausse des coûts va clairement refroidir la demande pour les véhicules électriques. En toute logique, cette situation devrait aussi affecter les plans de transition imaginés par l’Union européenne. L’avenir nous dira si des aménagements seront à prévoir, notamment sur l’échéance de 2035 qui verra l’interdiction de la vente de voitures thermiques sur le vieux continent.
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