Dans le monde de la voiture électrique, on ne présente plus le spécialiste et réparateur EV Clinic, basé en Croatie à Zagreb. Depuis 14 ans maintenant, cette entreprise étudie sans relâche les défauts automobiles à répétition, les lacunes et les erreurs des constructeurs automobiles. Et surtout ceux qui sont les plus difficiles à détecter, comme c’est le cas avec les voitures électriques ou, souvent, les failles se trouvent dans les logiciels. Mais pas que.
Dernièrement, EV Clinic s’est fendu d’un massage un peu particulier sur le réseau X et qui visait particulièrement le groupe Stellantis et ses véhicules électriques. Le message sonne un peu comme un ras-le-bol. L’entrée en matière est déjà brutale : « Si vous conduisez un véhicule Stellantis, que Dieu vous vienne en aide », indique le texte.
Un niveau d’ingénierie basique ?
Manifestement, EV Clinic a de longs dossiers et le message posté ne semble être que le premier d’une longue série. « Il s’agit d’un groupe totalement irresponsable qui produit de la camelote, tout comme ses fournisseurs », indique le spécialiste ajoutant que « le niveau d’ingénierie ridicule de ces véhicules frise la folie. »
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EV Clinic dénonce autant la qualité des véhicules que les composants intégrés ou les difficultés à obtenir les informations, les accès et les pièces pour effectuer les réparations. Une situation qui laisse impuissants les clients, et ce pendant une longue période. EV Clinic prend notamment l’exemple d’une DS3 E-Tense comptabilisant seulement 23.000 km et immobilisée depuis 20 mois, sans solution.
Ces attaques très violentes sont-elles justifiées ? A voir, car ce que dénonce surtout le spécialiste, c’est un non-respect du droit européen de la part de Stellantis et en particulier de l’accès pour les réparateurs indépendants aux documentations techniques, aux schémas, aux logiciels, aux mises à jour ainsi qu’aux pièces détachées. Un comble pour un groupe européen alors que l’accès à toutes les informations nécessaires s’obtient apparemment en moins de 24 heures chez Tesla ou BYD.
Pas un cas isolé
Le problème, c’est que EV Clinic n’est pas le seul à rencontrer ces soucis. Il apparaît en effet que les centres de service agréé par le groupe ne sont pas non plus alimentés comme il se devrait et que, souvent, cela mène à des remplacements de pièces ou de composants inutiles qui sont évidemment à charge des clients. Cela ne contribue évidemment pas à donner confiance en la voiture électrique… alors que le problème est ailleurs. De ce fait, les réparations ne peuvent pas être menées à bien. Exemple très précis cité par EV Clinc : pour régler une panne récurrente bloquant les possibilités de recharge en Type 2 sur les modèles du groupe Stellantis, le spécialiste croate a identifié 8 cartes électroniques différentes pour un seul et même module et aucune n’est réparable individuellement, ce qui rend impossible la résolution du problème. « Si votre charge en Type 2 ne fonctionne plus, jetez votre voiture », conclut EV Clinc.
Cette position assez dure donne évidemment à réfléchir. En réalité, l’urgence dans laquelle les autorités poussent la voiture électrique ne peut qu’aboutir à des situations comme celles-ci où les ingénieurs comme les fournisseurs voient les temps de développement rabotés. Ce qui pousse à faire des choix qui ne sont pas toujours les bons. Mais ce n’est qu’un début aussi. Les assureurs se plaignent du même mal : des voitures électriques pas assez réparables. Cela évoluera évidemment, tout comme les capacités d’intervention des réparateurs.
Photos: EV Clinic
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