La logique économique a ceci de particulier : lorsqu’on passe à une production de grande série, les prix ont automatiquement tendance à diminuer. Ce principe a pour effet qu’une plus grande partie du public peut alors avoir accès à des technologies nouvelles.
C’est d’ailleurs pour cette raison que les modèles emblématiques ou de luxe sont toujours les premiers à étrenner de nouveaux équipements de pointe : parce que ceux-ci sont à leur début beaucoup trop cher pour Monsieur Tout-le-Monde.
Projections
Jato Dynamics a voulu projeter cette logique de l’industrialisation au secteur de la voiture électrique. Car il est clair que dans un avenir proche, ce seront ces automobiles qui seront les plus courantes. Jato a donc dressé un tableau de la potentielle évolution des prix dans les années à venir.
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Il apparaît que la chute des prix est une réalité. En tous cas en Chine où on observe que si le prix moyen d’une voiture électrique était de 41.800 euros en 2011, il n’est aujourd’hui plus que de 22.100 euros. Soit une baisse de 47%.
Logique respectée ? Pas vraiment en réalité, car la chute des prix ne provient en fait pas d’une technologie qui s’est démocratisée et qui est donc devenue moins chère, mais bien d’une offre qui est totalement différente.
En effet, en 2011, les voitures électriques étaient pour majorité des gros modèles de luxe alors qu’aujourd’hui, une part très importante des ventes (40%) se font sur des modèles nettement plus petits et à vocation urbaine.
Dans le segment des petites voitures électriques, le prix d’achat moyen ne dépasse pas les 6.700 euros, le modèle le moins cher s’affichant à seulement 3.700 euros.
Scénario impossible en Europe
Ce scénario chinois est toutefois unique. Car les spécifications de ces microvoitures électriques chinoises bon marché n’est absolument pas transposables aux us et coutumes européennes.
Jato a donc repris sa calculette pour notre région et ses spécialistes ont constaté qu’en une décennie, le coût moyen d’une voiture électrique avait en fait augmenté. En 2012, le tarif moyen était de 33.292 euros alors que cette année, il est de 42.468 euros.
L’augmentation atteint donc les 21% si on se base sur les transactions finales (prix net effectivement payé) et carrément 28% si on se réfère aux prix catalogue.
On se demande dès lors comment la voiture électrique va pouvoir s’imposer dans ces conditions, sachant que la moins chère de toutes les électriques s’affiche encore à 15.500 euros (Dacia Spring).
De nombreux pays subsidient la transition vers la voiture électrique par le biais de prime ou rabais, mais ce n’est absolument pas le cas en Belgique.
Pire encore en Amérique ?
Jato relève encore que l’augmentation est encore plus marquée en Amérique où le prix des voitures électriques a gonflé de 38% en 10 ans. Cela dit, bien que l’augmentation soit plus forte, il faut noter que les Américains payent toujours leurs automobiles moins chères que les Européens.
En effet, le prix moyen d’une électrique est de 26.200 euros de l’autre côté de l’Atlantique alors que chez nous, il faut débourser en moyenne 36.200 euros. Il est clair que l’Europe n’est donc clairement pas la mieux placée pour imposer cette transition vers la voiture électrique.
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