Seat devrait en fait être écrit en majuscules, car il s’agit de la Sociedad Española de Automóviles de Turismo. Ce fabricant d’origine espagnole a été fondé en mai 1950 par l’Instituto Nacional de Industria (INI), un organisme contrôlé par le gouvernement.
Dans la seconde moitié des années 1980, Volkswagen est devenu le principal actionnaire de la marque, rachetant les 25% restants en 1990. Depuis lors, Seat est entièrement détenue par le groupe allemand, qui comprend aujourd’hui les marques Skoda, Audi, Porsche, Bentley, Lamborghini et Ducati. Cupra, la division sportive de Seat, fonctionne comme une entité distincte depuis 2018. La Seat la plus connue est sans aucun doute l’Ibiza.
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Dans les six ou sept ans
Selon un rapport du Handelsblatt, il y a de fortes chances que Seat ne parvienne pas à la fin de cette décennie. Le groupe VW se réorganise pour se concentrer sur les voitures électriques, d’une part, et sur l’augmentation du bénéfice par véhicule vendu, d’autre part. L’intention est de produire moins, mais de vendre les voitures plus cher. Nous savons déjà que les modèles les moins chers de Volkswagen et d’Audi ne demeureront pas longtemps au catalogue.
L’avenir dira si le journal allemand a raison, mais il est certain qu’il y a des grondements au sommet, notamment entre Matias Carnero, chef du conseil d’administration de Seat, et Herbert Diess, le grand patron du groupe automobile.
Lors de la conférence de presse annuelle, l’avenir de Cupra a été évoqué, mais Seat est resté assourdissant de silence. Pas même un mot sur les futures Seat électriques, alors que l’avenir de l’Alhambra (le grand monovolume, cousin du VW Sharan) et de la Mii (une version très légèrement remaniée de la VW Up !) est scellé : tout ce ceci est de mauvais présage pour le futur de la marque.
Seat devient Cupra ?
La marque Cupra s’adresse à une certaine niche. Il est possible de réaliser davantage de bénéfices avec ses modèles qu’avec des Seat économiques produites en plus grand nombre, surtout à une époque où les voitures ne font que devenir plus chères en raison de certaines augmentations de prix (matières premières comme le lithium, les puces électroniques, etc.).
Le patron de la firme, Wayne Griffiths, a déclaré ce qui suit à la fin du mois dernier : “Cupra donne un avenir à Seat, et l’avenir est électrique. L’avenir, c’est Cupra”.
Les fans de Seat doivent-ils s’inquiéter ?
L’accent est mis de plus en plus sur les voitures Cupra – même chez les concessionnaires – et les clients craignent que la Seat ne meure d’une mort tranquille, malgré ses 70 ans d’existence.
“Nous pensons que les voitures à moteur à combustion interne efficaces (hybrides…) et les VE continueront à coexister au cours de cette décennie.” Cette déclaration est particulièrement inquiétante pour les fans de la marque espagnole, car ses dirigeants ne cachent pas que les Seat électriques devraient devenir des Cupra. Ces dernières sont plus “premium“, et donc plus adaptés à cette énergie.
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