Les ventes de voitures électriques ne progressent plus comme espérés. Et cela inquiète, car le point de basculement entre électrique et thermique ne fait actuellement que reculer. Cette situation découle de plusieurs paramètres : il y a le prix élevé des voitures, leur autonomie jugée trop limitée et des gouvernements qui, un à un, lâchent l’accompagnement nécessaire à la transition en supprimant trop tôt les aides à l’achat.
Pourtant, un retour en arrière semble de plus en plus improbable. Car, après beaucoup de tergiversations, la nouvelle Présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a réitéré son objectif de sortir complètement du thermique en 2035. Il y a aura probablement quelques aménagements pour l’utilisation de carburants synthétiques, mais selon les premières informations, il ne faut pas les attendre en masse. Ceux-ci devraient en effet n’être utilisés que pour les véhicules puissants ou exclusifs… dont certains détiennent déjà une dérogation puisque les séries de moins de 1.000 voitures ne seront pas obligées d’être électriques. Deux poids, deux mesures ?
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Porsche aussi
Cela dit, la situation pousse malgré tout beaucoup de constructeurs à changer de stratégie. Et à revoir leurs ambitions de sortie du thermique. Et il n’y a pas que les généralistes qui sont concernés. En effet, Porsche avait annoncé vouloir vendre 80% de voitures électriques d’ici à 2030. Mais les ventes en berne de la Taycan ces dernières semaines – et malgré le restylage – en décident aujourd’hui autrement (seulement 40.629 exemplaires vendus l’an dernier). Porsche a même du réduire la cadence de son usine de Zuffenhausen.
« La transition vers les voitures électriques prendra plus de temps que ce que nous pensions il y a cinq ans », a déclaré la marque dans un communiqué. La faute à qui ? Pas aux produits ni aux prix estime Porsche. Ce serait donc la faute des clients. Ou plutôt des clients qui sont absents. Porsche estime d’ailleurs que ce sont les clients qui feront la transition. Ou pas.
Cela dit, la marque de Zuffenhausen bascule progressivement vers les modèles électriques : le Macan arrivera bientôt et, apparemment, les commandes sont au rendez-vous. Ensuite, ce sera à la 718 de devenir électrique puis au Cayenne. Suffisant ? Probablement pas, car Renault, Ford ou Mercedes pour ne citer que ceux-là ont décidé de poursuivre la production de voitures thermiques après 2030. La conclusion semble donc toujours être la même : les autorités imposent le passage à la voiture électrique alors qu’elles devraient l’accompagner.
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