Le passage à la voiture électrique nécessite de déployer un réseau de recharge digne de ce nom. Partout, les autorités ont imaginé des plans ambitieux pour déployer des bornes de recharge publiques et rapides afin de pouvoir remplir les batteries des voitures électriques qui résidents qui ne disposent pas toujours d’un garage ou d’un emplacement dédié à la recharge à domicile.
Cela dit, pour certaines villes toutefois, déployer un réseau dense de borne de recharge publique n’est pas vu d’un bon œil. C’est le cas à Anvers notamment qui juge les investissements coûteux et la gestion problématique puisqu’il faut aussi compter sur le civisme des résidents pour laisser la place aux propriétaires suivants une fois que la batterie en question est chargée. Dès lors, pour éviter cette prolifération, la ville a donc lancé un projet pilote qui ne vise pour l’heure que les véhicules électriques partagés de GreenMobility. La solution tient en une station de recharge mobile (fournie par la start-up anversoise Uze) et qui est simplement déposée à côté du véhicule à recharger.
30 kWh seulement
Concrètement, un opérateur d’Uze se charge d’amener la batterie sur le lieu de la commande et de brancher la voiture à cette borne mobile. Les batteries mobiles possèdent une capacité de 30 kWh environ, ce qui, selon Uze, permet de passer de 20 à 80% sur une majorité de modèles électriques. Oui, s’il s’agit d’une Peugeot e-208 ou d’une Renault Zoé. Mais pas vraiment avec les autres, car les packs qui dépassent les 70 kWh se généralisent. Pour toute une série de propriétaires, disposer d’une recharge complète ne sera donc pas d’actualité.
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Quoi qu’il en soit, ce service permet en tout cas de recharger n’importe où et sans devoir se soucier de l’aspect logistique. Bien entendu, les opérateurs d’Uze ne restent pas sur place le temps de la recharge : ils se rendent en scooter électrique auprès d’autres voitures et convoient d’autres batteries mobiles pour d’autres véhicules.
Quel prix ?
Comme n’importe quel service, celui d’Uze a un coût. Certes, le projet pilote ne permet pas encore d’annoncer un tarif fixe officiel, mais selon HLN qui a interrogé le patron d’Uze, le prix au kWh devrait avoisiner celui demander aux stations de recharge rapide autoroutières, soit entre 0,8 et 0,9 euro/kWh. Ce n’est évidemment pas donné et cela nous amène à un coût de 16,2 euros pour 100 km en considérant une petite voiture électrique urbaine (type e-208) qui consommerait 15 kWh/100 km, donc 18 kWh au total en comptabilisant les pertes par dissipation de chaleur (câble, batterie, etc.). La solution d’Uze n’est donc pas démocratique, mais pratique.
Si tout se passe comme prévu pour Uze, ces stations de recharge mobiles sur commande seront disponibles pour tous les Anversois d’ici la fin de l’année 2023.
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