Volkswagen a basculé dans la voiture électrique dès 2015, après les ravages du Dieselgate. De ce revirement stratégique est née la gamme ID, mais aussi les Porsche Taycan et son clone Audi, l’e-tron GT.
Cela dit, les années passent vite et, désormais, la voiture électrique représente le seul avenir de l’automobile, en tout cas en Europe où les autorités ont décidé d’interdire les ventes de voitures thermiques à partir du 1er janvier 2035.
Dans ce contexte – et avec des constructeurs chinois qui ont pris une certaine avance dans cette course à la voiture à batterie –, les marques européennes ont la pression et elles sont obligées de mettre le turbo et d’innover. C’est manifestement ce que compte faire Volkswagen qui vient de dévoiler sa stratégie pour ses futures voitures électriques.
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Objectif : rester rentable
Cette nouvelle stratégie a été exposée à nos confrères d’Autoevolution et elle a un objectif : rester rentable dans un contexte où une guerre des prix vient d’être déclarée par Tesla aux constructeurs chinois.
Jusqu’à présent, les constructeurs européens tentent de s’en prémunir, mais il n’est pas certain qu’ils puissent tenir dans le temps. Dès lors, la nouvelle génération de voitures électriques de Volkswagen devrait permettre de diminuer les coûts et de préserver la rentabilité globale tout en restant compétitif sur le marché.
Pour commencer, Volkswagen développe une toute nouvelle architecture modulaire, la SSP (pour Scalable Systems Platform), qui viendra remplacer l’actuelle MEB. Celle-ci devrait permettre aux véhicules du groupe d’atteindre des niveaux de puissance et des vitesses de recharge absolument ahurissants.
Cette architecture devrait déjà être prête, mais le développement a pris du retard, notamment en raison des problèmes que le groupe a rencontrés avec sa filiale en charge du développement des logiciels, Cariad, comme nous l’annoncions l’an dernier.
En 2026 déjà et 1.700 ch
Cette nouvelle base technique devrait être utilisée pour la génération Trinity des Volkswagen électriques dont le premier modèle est déjà attendu pour 2026. En théorie, cette architecture devrait aussi remplacer la PPE utilisée par Porsche et Audi (Taycan et e-tron GT notamment). Sa particularité est qu’elle pourra être utilisée par absolument tous les véhicules du groupe, des citadines jusqu’aux supercars. Ce qui en dit long sur sa flexibilité.
Selon les premières informations, la puissance admissible par cette plate-forme SSP pourra osciller entre 120 et 1.300 kW, ce qui signifie donc une puissance allant jusqu’à 1.700 ch ! Et pour la recharge, ce sera du même acabit puisque, sans citer de chiffre précis, Volkswagen annonce une recharge de 10 à 80% en 12 minutes au lieu de 22 minutes actuellement pour la Taycan qui possède déjà un réseau de bord à 800 V (et des pics de puissance à 270 kW environ).
Quelles technologies ?
On imagine donc que celui-ci pourrait monter encore un peu plus tandis que les dispositifs de refroidissement des batteries permettraient aussi de faire grimper l’ampérage du pack pour atteindre une puissance de 400 ou 500 kW, comme c’est déjà le cas pour certaines voitures électriques chinoises (Nio notamment). Chaud devant (et dedans) !
Reste à voir quelles technologies seront utilisées pour atteindre ces performances ? Des courbes de recharge optimisées, comme sur la future ID.2 ? Des batteries solides ? Mais aucune information n’est divulguée à l’heure actuelle.
L’arrivée de cette architecture SSP sera d’un grand secours pour la rentabilité de VW étant donné que tous les éléments seront communs à tous les véhicules. Assurément, une nouvelle étape est encore franchie dans la rationalisation. Car la plate-forme représente, hors batterie, 75% du coût d’une voiture électrique…
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