En 2018, le gaz naturel comprimé (CNG) coûtait moins d’un euro par kg à la pompe pour votre voiture. Entre-temps, ce prix est passé à plus de 4,3 euros dans notre pays. Pour de nombreux propriétaires de voitures CNG, c’est un véritable désastre. Pendant quelques années, ils ont acheté un véhicule plus cher, principalement pour des raisons écologiques, mais le coût supplémentaire a pu être récupéré rapidement par le tarif avantageux du gaz naturel à la pompe.
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Mais les crises successives (Covid, guerre en Ukraine, etc.) ont fait exploser le prix du gaz naturel et cela risque de durer encore longtemps. Celui-ci suit simplement l’évolution du marché international et n’est pas réglementé par le gouvernement belge comme c’est le cas pour l’essence et le diesel.
Le résultat est que de nombreux utilisateurs de CNG sont dépités car rouler avec sa voiture devient progressivement inabordable. La plupart des véhicules disposent encore d’un petit réservoir d’urgence à essence, mais cela ne permet pas d’aller très loin, bien sûr. La vente de la voiture CNG n’est pas non plus une option, car elle n’intéresse personne pour le moment…
Des véhicules soumis à un contrôle spécifique
Il convient également de rappeler que le contrôle technique des véhicules équipés au LPG est soumis à des règles qui leurs sont propres. En effet, si vous circulez dans un véhicule qui fonctionne au LPG ou au CNG, outre le contrôle technique périodique, votre véhicule doit être obligatoirement soumis à un contrôle spécifique supplémentaire. Ce contrôle doit notamment être effectué dans les cas suivants :
- Lors de la mise en service de l’installation LPG/CNG,
- Lors de chaque contrôle périodique du véhicule,
- Lors du démontage d’une installation LPG/CNG.
Au cours de cette inspection, de nombreux éléments propres à ce type de véhicules seront contrôlés tels que le réservoir, les flexibles, l’alimentation et les canalisations LPG/CNG ou encore le mélangeur air-LPG/CNG.
Si l’installation LPG/GNC du véhicule répond bien aux normes, une vignette sera apposée sur son pare-brise. Cependant, si une défaillance est constatée, le véhicule se verra donner un certificat de contrôle technique limité ou parfois même nul.
Moins cher aux Pays-Bas
Récemment, le prix du gaz naturel à la pompe dans notre pays était d’environ 4,35 euros par kg, alors qu’il est beaucoup plus bas dans les pays voisins. Aux Pays-Bas, par exemple, vous ne payez que 1,89 €/kg en moyenne. Cela est dû aux exonérations de TVA et à une plus grande proportion de biogaz dans le gaz naturel proposé.
Cela a un effet favorable sur le prix grâce à une plus faible dépendance du marché international du gaz, où les prix ont même été multipliés par dix sur la même période. En Belgique, cependant, la production de biogaz n’est pas stimulée fiscalement ou financièrement, ce qui entraîne une hausse des prix du gaz naturel à la pompe. Une situation qui ne changera pas immédiatement en raison de l’absence d’un cadre juridique spécifique pour le CNG dans notre pays. Les utilisateurs n’en pas fini d’en baver…
L’agonie des conducteurs de CNG continue donc. À titre d’exemple, nous avons appris qu’une entreprise disposant d’une flotte de voitures de fonction au gaz naturel a entre-temps interdit à ses employés de faire le plein via le gaz naturel en raison du prix trop élevé.
L’essence est en effet deux fois moins chère aujourd’hui, mais souvent les voitures CNG n’ont qu’un minuscule réservoir d’essence de moins de 10 litres au cas où le conducteur ne trouverait pas de station de remplissage de gaz naturel. Mais bien sûr, ce n’est pas une vraie solution pour les navetteurs qui doivent se rendre au travail en voiture tous les jours…
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