L’automobile est pour une majorité de Belges incontournable au quotidien. Problème : ce moyen de transport coute aussi de plus en plus cher. Car il n’y a pas que les prix des voitures neuves qui augmentent. Les prix du carburant, les assurances, les taxes annuelles, les coûts d’entretien et de réparations, les pneus sont autant de paramètres qui alourdissent le budget. C’est vrai au quotidien, mais aussi lors des départs en vacances avec des voitures plus chargées et, souvent, des embouteillages sur la route.
Dans ce cadre, on parle déjà depuis quelques années d’écoconduite, ce qui revient à adapter son comportement et à mieux anticiper la route pour réduire sa consommation, mais aussi l’usure globale de sa voiture. De nombreux organismes dispensent des cours d’écoconduite tandis que les automobiles sont aussi de plus en plus nombreuses à intégrer à leur instrumentation des conseils grâce à la connectivité et aux systèmes de navigation avancés (qui peuvent anticiper l’arrivée d’un rond-point, etc.).
Quels comportements ?
Mais est-il possible de quantifier les économies réalisées en adoptant les gestes de l’écoconduite ? La réponse n’est pas évidente à fournir, mais le magazine Le Vif a mené l’enquête. Premier constat : il est impossible de pouvoir maîtriser tous les paramètres qui permettront une économie. C’est le cas du relief sur lequel le conducteur n’a pas de prise, les conditions météorologiques ou de trafic. Cela dit, il y a toutefois moyen d’optimiser plusieurs aspects.
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Interrogé par Le Vif, le CEREMA (Centre français d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement) indique que l’écoconduite dépasse largement le comportement au volant. En effet, le principe est plus large et il inclut certes des comportements, mais aussi liés à l’entretien du véhicule ou la planification des trajets. Globalement, il est acquis que les efforts déployés par le conducteur pour adapter sa conduite dans une côte, en descente, en ville (succession de feux par exemple) sont bénéfiques pour la consommation du moteur et donc aussi pour la pollution. Quoique ce dernier paramètre est moins en lien avec la consommation du moteur qu’avec l’entretien du véhicule. Pour les émissions de particules fines, c’est donc la vidange, mais aussi l’état des plaquettes de frein, des pneus et de la ligne d’échappement qui sont davantage déterminants.
Quelles économies ?
Mais quel niveau d’économie peut-on espérer lorsqu’on adopte l’écoconduite ? Sur la Toile, on trouve toutes sortes de témoignages qui indiquent que le gain peut aller jusqu’à 40 ou 50% de la consommation. C’est bien évidemment trop optimiste, car c’est ce que l’on gagne effectivement sur de courts trajets avec une hybridation (full). Mais ça ne tombe pas du ciel. En s’appuyant sur les résultats du projet européen ecoDriver, on peut estimer le gain de l’écoconduite entre 5 et 10% selon la nature des trajets (ville, autoroute, etc.) pour un conducteur moyen, une valeur qui peut monter à 15% dans le cas d’un conducteur plus sportif. Et à l’inverse, ne suivre aucune prescription de l’écoconduite entraînera une surconsommation de l’ordre de 20%. Conclusion : sur une année d’écoconduite, on peut potentiellement économiser plusieurs centaines d’euros puisque rouler mieux, c’est aussi moins de freins ou de pneus consommés.
Toujours selon le CEREMA, réduire sa vitesse de 10 km/h sur l’autoroute permettrait de gagner jusqu’à 1l/100 km. L’ADEME (L’Agence pour la Maîtrise de l’Énergie en France) était plus prudente à ce sujet, avançant une économie de plutôt 0,8 ou 0,9 l/100 km. Ce qu’il en en tout cas savoir, c’est que la plage idéale pour une consommation basse pour une voiture oscille entre 50 km/h et 90 km/h. En dessous, comme au-dessus, la demande en carburant repart à la hausse.
Les autres leviers
Les autres comportements relèvent aussi du bon sens et de l’écoconduite. Ainsi, une charge supplémentaire dans le véhicule entraînerait une surconsommation de +5% par tranche de 100 kg tandis que l’usage d’un coffre de toit entraîne une demande supplémentaire de +18% en moyenne (étude Touring). La climatisation doit aussi être utilisée à bon escient : elle peut entraîner une consommation additionnelle comprise entre +1 et +7%. Idéalement, il ne faut donc pas mettre la clim sur 19°C quand il fait 35°C dehors.
Les pneumatiques ont aussi leur importance. Un pneu sous-gonflé de 0,3 bar entraîne aussi une surconsommation de +1,2% et le double si le sous-gonflage atteint 0,5 bar. Et il faut rappeler que les échéances des entretiens sont aussi importantes à respecter : un filtre à air ou à huile encrassé entraîne une surconsommation de +3%.
Tous ces conseils valent aussi pour les voitures électriques qu’il convient aussi d’entretenir correctement : pression des pneus, opter pour un towbox (bac monté sur l’attelage) plutôt que pour un coffre de toit, etc. Logiquement, il convient aussi d’adapter sa vitesse et sa manière d’accélérer ou d’anticiper la circulation. Mais ça en général, les conducteurs de voitures électriques l’ont déjà très bien intégré.
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