ESSAI Audi A3 : Belle mais passive

La quatrième génération d’Audi A3 débarque en concessions avec un design rafraichi et surtout, surtout, un contenu technologique digne des catégories supérieures. Mais doit-on vraiment s’en réjouir ?

7 / 10
Publié le 11 juin 2020
Temps de lecture : 5 min

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ESSAI Audi A3 : Belle mais passive

La bataille fait rage dans le segment C premium et pour se distinguer, la nouvelle A3 soigne son look. Les flancs creusés, la ligne de caisse marquée, l’apparition de quelques galbes et cette calandre plus étirée rendent la compacte allemande plus râblée, et lui apportent sans conteste un net gain de personnalité, particulièrement avec la finition S-Line de notre modèle d’essai.

Les feux ont également été particulièrement travaillés. L’A3 peut désormais être équipée de feux matriciels LED qui intègrent une signature lumineuse différente selon la finition retenue.

Cocon haut de gamme

A bord, la nouvelle A3 puise clairement son inspiration dans les dernières grandes Audi, avec une présentation horizontale du meuble de bord où se mêlent les inserts noir brillant et les touches chromées. La sensation haut de gamme est bien réelle, appuyée par un choix des matériaux et une qualité de finition qui atteignent de nouveaux sommets. Cette A3 est aussi soignée qu’une A8 !

L’espace à bord est également au-delà de toute critique, tant pour les passagers avant qu’à l’arrière, et le coffre d’une capacité de 380 litres est dans la moyenne du segment.

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Au centre de l’habitacle trône l’écran du système multimédia, toujours d’une clarté et d’une lisibilité parfaites. Il en est de même pour le Virtual Cockpit dont la présentation reste très sobre, mais qui permet notamment d’afficher la navigation en écran large face au conducteur. Et cette A3 conserve en outre des touches physiques pour ses commandes de clim et équipements optionnels, bien plus ergonomiques que le tout-à-l’écran !

On émettra en revanche de vraies réserves quant aux systèmes d’alertes de circulation en temps réel, qui nous a signalé à de multiples reprises des conducteurs fantôme sur des routes à l’autre bout de la province, ou des accidents/véhicules qui n’étaient pas/plus sur notre trajet. Surprenant… et énervant.

TDI petit mais costaud

Sous le capot de notre voiture d’essai, le 2.0 TDI 116ch désormais camouflé sous l’appellation 30 TDI. Un moteur couplé à une boîte manuelle six rapports de série, qui a retrouvé une pêche surprenante. Les ingénieurs sont parvenus à gommer le creux ressenti sous les 2.000 tr/min depuis le dieselgate, et ce quatre cylindres est désormais plein dès 1.600 tr/min. Les accélérations sont nettes et les reprises propres à toutes les allures, rendant la conduite vraiment confortable. A vrai dire, pour avoir pris possession du véhicule sans en vérifier les caractéristiques techniques au préalable, je pensais avoir affaire à un TDI 150 ! Et cette belle santé est doublée d’une sobriété impressionnante : 4,6 à 4,9 l/100km relevés en conduite « normale », sans chercher l’éco-conduite à tout prix !

Au volant, difficile de dire si cette A3 roule mieux ou moins bien que la précédente. Elle roule… comme une A3. Le Drive Select qui agit sur la réponse du moteur et de la direction selon le mode choisi (Comfort, Eco, Dynamic…) ne parvient jamais à rendre la conduite palpitante. La compacte reste très passive et d’une neutralité absolue sur route. Ça roule « bien », le confort est « bon » (malgré des assises un peu fermes), et les réactions toujours parfaites.

M. ou Mme Tout-le-monde sera donc ravi, mais celui qui aime se faire plaisir avec une conduite plus engagée de temps à autre restera sur sa faim.

Signalons s’il le faut qu’en bonne Audi, cette A3 dispose d’une armada impressionnante de systèmes d’assistance à la conduite. Mais le freinage d’urgence nous a joué plusieurs tours lors de notre essai, « pilant » intempestivement pour des véhicules stationnés. A revoir absolument !

Prenez une chaise

La majorité des équipements cités ci-dessus sont évidemment optionnels, ce qui gonfle la facture de manière effrayante. Ainsi, si l’Audi A3 30 TDI S-Line démarre à 30.050€, notre modèle d’essai à l’équipement certes très complet (intérieur S-Line, sièges électriques chauffants, Virtual Cockpit…) mais sans extravagance (jantes 17’’, pas de Matrix LED, pas de toit panoramique, hayon manuel…) s’affichait à… 46.870€ ! On vous avait dit, de vous asseoir !

Conclusion

Si elle gagne en sex-appeal, l’A3 reste avant tout fidèle à elle-même : encore plus technologique, encore plus qualitative, mais toujours pas la plus engageante à conduire.

L’A3 30 TDI en quelques chiffres

Moteur : 4 cyl. turbo diesel, 1.968cc ; 116ch de 2.750 à 4.250 tr/min ; 300Nm de 1.600 à 2.500 tr/min.

Transmission : aux roues avant.

Boîte : manuelle 6 rapports.

L/l/H (mm) : 4.343/1.816/1.449

Poids à vide (kg) : 1.345

Coffre (l) : 380

Réservoir (l) : 45

0 à 100 km/h (sec.) : 10,1

Prix : 27.850 € TVAC

Puissance : 116 ch

V-max : 206 km/h

Conso. mixte :  3,5 l/100km

CO2 : 92 g/km

Qualités
  • Finition impressionnante
  • Equipements disponibles
  • Technologie affichée
  • Style plus affirmé
  • Agrément/pêche moteur
  • Boutons physiques conservés
Défauts
  • Alertes en temps réel incohérentes
  • Freinage d’urgence mal calibré
  • Tarif indécent avec quelques options
  • Caractère routier effacé

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Par Stéphane Lémeret Éditeur

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