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ESSAI Audi RS 3 Sportback : Drôle d’époque…

Avec la transmission quattro très prévenante, l’ancienne Audi RS 3 était trop sage à votre goût ? Oubliez ça ! La nouvelle RS 3 a un comportement beaucoup plus fougueux ! 

Maxime Pasture | Publié le 2 janv. 2022 | Temps de lecture : 7 min

En 2021, l’Audi RS 3 fêtait ses 10 ans, âge auquel on commence à faire des bêtises apparemment… En effet, comme annoncé en introduction, le comportement prévenant, réputé d’antan, a un peu changé. Cela a du positif car nous, on adore, mais cela a également quelques inconvénients. Vous êtes surpris ? Vous avez hâte d’en savoir davantage ? Avant de tout vous expliquer, commençons par vous parler du cœur de la RS 3, cette cathédrale mécanique, ce bloc 2,5 litres 5 cylindres qui, lui, est toujours au rendez-vous, et fait toujours l’unanimité !

Merci Audi ! 

Essai nouvelle Audi RS6

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Avec les RS 3 et RS Q3, Audi a donc réussi à préserver son 5 cylindres dans sa gamme, pour notre plus grand bonheur, celui des fans de la marque, mais aussi des amateurs d’histoire automobile en général. Par rapport à l’ancienne génération de RS 3, la puissance reste la même : 400 chevaux.

Mais cette puissance maximale arrive plus tôt qu’auparavant : à 5.600 tr/min. Audi a aussi travaillé sur le couple (+ 20 Nm) qui, lui aussi, arrive plus tôt : 500 Nm à 2.250 tr/min. Ces améliorations apportées au moteur permettent à la RS 3 d’aller se placer devant toutes ses concurrentes sur l’exercice du 0 à 100 km/h, maintenant exécuté en 3,8 secondes (3 dixièmes de mieux).

Derrière le volant, en effet, dès 2.250 tr/min, ça pousse très fort, et on n’a jamais envie d’arrêter ce moteur turbo, capable d’atteindre 7.000 tr/min. D’autant plus que, malgré les filtres de dépollution actuels, la sonorité reste fantastique ! Rien que pour avoir repoussé la mort de ce moteur, merci Audi, car il est une attraction à lui tout seul ! Electrification oblige, combien de temps cela va-t-il encore durer ?

Crise existentielle ? 

On aborde maintenant le plus gros chapitre : le nouveau comportement de cette RS 3. Ces dernières années, avec la Ford Focus RS, mais aussi chez Mercedes sur différents modèles AMG à quatre roues motrices, on a vu débarquer ce que nous aimons appeler des modes « drift ». La dernière Mercedes-AMG A45, concurrente directe de la RS 3, n’y a pas échappé ! Chez Audi, il fallait donc répondre à ça et cette réponse se nomme « Torque Splitter ». Ce répartiteur de couple agit sur les roues arrière. Concrètement, dans les virages à gauche, il transmet le couple à la roue arrière droite ; dans les virages à droite, à la roue arrière gauche.

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Lorsqu’on enclenche le mode Sport, sur route, cette technologie amène une agilité encore jamais vue sur une RS 3 : on sent le train arrière pivoter beaucoup plus facilement lors des fortes accélérations et c’est vraiment très amusant, même à très faible vitesse. En revanche, il faut se méfier du nouveau mode « RS Torque Splitter » qui, une fois activé, pousse le vice encore plus loin : il est capable d’envoyer l’intégralité de la puissance sur l’une des deux roues arrière. Vous vous en doutez, c’est grâce à ce mode qu’on peut effectuer de jolis dérapages contrôlés, malgré la transmission intégrale quattro. Pour l’avoir testé sur piste avec un maximum d’aides électroniques déconnectées, ce mode offre des sensations assez étranges car, contrairement au système 4Matic + de chez Mercedes, ici, le train avant garde toujours une partie de la motricité. Mais sur neige ou sur glace, ça doit être très amusant.

Essai nouvelle Audi RS6

Bien que le mot « amusant » sorte plusieurs fois dans cet article, on ouvre quand même un débat : avec cet artifice, le système quattro n’a-t-il pas perdu de son ADN ? N’est-ce pas étrange, dans un parc automobile de plus en plus aseptisé, de voir ce genre d’artifice débarquer ? Nous, à la rédaction, on adore, bien sûr ! Mais on déconseille fortement à un novice du pilotage d’activer le mode « RS Torque Splitter » sur route ouverte car lors de la présentation, un confrère a tout simplement failli se mettre au fossé en essayant ce mode. Certes, c’était son choix de le faire et sa responsabilité, pas celle d’Audi. Mais le « quattro » d’antan n’est clairement plus ce qu’il était…

Conclusion

Essai nouvelle Audi RS6

Bien qu’elle ne soit pas à mettre entre toutes les mains (comme toutes les autres voitures de son segment, en fait), cette nouvelle RS 3 entre dans la liste très fermée des voitures joueuses réservées à ceux qui aiment le pilotage. Alors bravo et merci Audi !  

La RS 3 Sportback : Fiche technique

Moteur : 5 cyl. turbo essence ; 2.480cc ; 400ch de 5.600 à 7.000 tr/min ; 500Nm de 2.250 à 5.600tr/min.

Transmission : aux quatre roues.

Boîte : auto 7 rapports.

L/l/h (mm)  4.389 / 1.851 / 1.436

Poids à vide (kg ): 1.570

Volume de coffre (l) : 282

Réservoir (l) : 55

0 à 100 km/h (sec.) : 3,8

Prix : 62.830 € TVAC

Puissance : 400 ch

V-max : 250 km/h (290 en option)

Conso. mixte :  8,3 l/100km 

CO2 : 190 g/km

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Note de la rédaction

Points forts

  • Moteur (toujours) exceptionnel
  • Encore plus rapide 
  • Reste confortable (avec suspension adaptative)
  • Comportement encore plus fun…

Points faibles

  • Pas à mettre entre toutes les mains
  • Pas vraiment née pour le drift
  • Boîte un peu fainéante en mode Auto
  • Consommation

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