Essais auto

ESSAI Citroën Berlingo : plus mature, plus malin

Malgré ses dix ans d’existence, le Berlingo figure toujours parmi les modèles les plus vendus de Citroën. Rien d’étonnant donc à ce que le constructeur n’ait pas révolutionné le modèle pour cette troisième génération. Mais n’imaginez pas pour autant qu’il n’a pas changé : il a bien mûri !

Nicolas Morlet Nicolas Morlet | Publié le 31 août 2018 | Temps de lecture : 10 min

Le Citroën Berlingo, c’est 3,3 millions d’exemplaires vendus depuis l’introduction de la première génération en 1996. Parmi ceux-ci, la moitié sont des ludospaces, et le modèle est toujours aujourd’hui le plus vendu de la marque dans 17 pays de par le monde ! Une preuve que la version 2017 plaît toujours, ce qui a convaincu les designers de la marque de ne pas trop retoucher la partie arrière de l’auto. Cette nouvelle génération adopte en revanche une face avant inédite, reprenant les feux étagés désormais chers à Citroën, et emprunte quelques codes stylistiques aux SUV pour s’offrir un look plus avenant : bas de caisse et de boucliers noirs, protections latérales façon Airbumps et pseudo sabots de protection pour la variante XTR.

Mais le Berlingo 2018 n’en est pas moins fondamentalement différent de son devancier. Il repose désormais sur une plateforme hybride composée d’un avant d’EMP2 (la base des Peugeot 3008 et DS7 Crossback entre autres) et d’un arrière de RG5 héritée de la précédente génération pour la largeur de chargement qu’elle permet entre les passages de roues ; élément primordial sur la fourgonnette. Comme par le passé, le Berlingo est proposé en deux longueurs de carrosserie M et XL. Mais plus question d’un allongement un peu « bricolé » comme sur la précédente mouture : les 35 cm supplémentaires sont harmonieusement répartis entre l’empattement et le porte-à-faux arrière.

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Le roi de l’espace

Vous imaginez bien qu’avec 4,75 mètres de long dans sa version la plus étirée, le Berlingo est plus que jamais le roi de l’habitabilité. Son volume utile atteint 1.050 litres sous tablette, quand la variante courte peut déjà en engloutir 775, soit 100 de plus que sur le modèle remplacé. Tout cela, en configuration cinq places. Car le Berlingo est toujours proposé en configuration 7 places, dotée de 7 sièges indépendants amovibles et repliables à défaut d’être escamotables. Des places réellement exploitables par des adultes qui, hormis une hauteur d’assise réduite, voyageront avec le même confort que les autres passagers arrière. Une fois ceux-ci retirés, la seconde rangée rabattue, et le dossier du siège passager replié complètement à plat, la longueur totale de chargement varie de 2,7 à 3,05 mètres. De quoi voir venir…

Arche de lumière

Mais la vraie force du Berlingo, c’est la multitude et l’intelligence de ses espaces de rangement. Et le nouveau modèle les porte à un niveau sans précédent ! Ce sont désormais 28 solutions pratiques qui sont disséminées dans l’habitacle, totalisant quelque 180 litres utiles. On trouve de vastes espaces dans la planche de bord, dans les portières, sous le plancher, mais également dans le pavillon. Le toit Modutop repensé se compose désormais d’une arche translucide segmentée en espaces de rangements sur toute la longueur au-dessus des passagers, et surmontée d’un toit panoramique vitré qui apporte énormément de lumière à bord. Mieux vaudra toutefois vérifier que les enfants n’y aient pas laissé de bonbons ou de chocolat avant de laisser la voiture stationnée en plein soleil ! D’autant que le nettoyage s’annonce alors compliqué.

Très pratique, le bac de pavillon positionné au-dessus du coffre est toujours accessible de l’intérieur comme de l’extérieur, par le hayon ou la lunette à ouverture indépendante. La planche de bord recèle également d’une double boîte à gants, permise par le renvoi de l’airbag dans le pavillon, comme sur un C4 Cactus. Une solution qui a pour inconvénient de priver le passager avant de miroir de courtoisie, afin d’éviter toute projection de morceaux de verre en cas d’accident.

Richement doté

Si le Berlingo reste le roi des aspects pratiques, il les combine à une montée en gamme des plus sensibles. Non seulement la qualité des plastiques – durs – est nettement plus qualitative qu’auparavant, mais surtout l’équipement est désormais digne des meilleures voitures particulières. Le ludospace français s’équipe de 19 systèmes d’aide à la conduite, dont le régulateur adaptatif avec fonction stop, la caméra de recul avec vue à 360° ou encore l’afficheur tête-haute. Mieux : le dispositif de reconnaissance des limitations de vitesse est fourni de série, tout comme l’aide au freinage d’urgence et l’allumage automatique des phares ! Tout cela pour moins de 17.500€ ! De quoi justifier amplement la hausse des prix d’environ 1.500€ au saut de génération, même si tout cela n’est pas vraiment indispensable…

Comme un SUV !

Au volant, finies les origines utilitaires (habilement) camouflées. Le ludospace offre des sensations de conduite proches de celles d’un SUV. Cela commence par une position de conduite nettement meilleure grâce au volant plus vertical, et un toucher de route rendu plus précis et agréable par l’adoption d’une nouvelle direction électromécanique. L’amortissement fait toujours la part belle au confort, absorbant à merveille les aspérités du bitume, même sans avoir droit aux suspensions à butées hydrauliques du dernier C4 Cactus. Mais surtout, les mouvements de caisse et la prise de roulis sont nettement mieux contenus qu’auparavant, permettant au Berlingo d’afficher un tout autre visage dans les enchaînements de lacets.  Côté moteur, nous ne pouvons que vous recommander le 1.5 diesel 130 chevaux si votre bourse le permet. Plein de couple (300Nm), il fait montre d’une belle rondeur dans les reprises et son association (optionnelle) avec la nouvelle boîte EAT8 constitue l’association la plus homogène pour emmener la petite famille, à fortiori pour les gros rouleurs. Le 1.2 Puretech 110ch essence également pris en main se montre aussi très agréable, mais son couple inférieur (205 Nm) le rend moins alerte dans les relances. Dans les deux cas, l’insonorisation, tant moteur qu’aérodynamique, est excellent aux allures légales.

Conclusion

Le Berlingo dispose désormais de bien plus d’atouts que son seul espace à bord pour convaincre. Capitalisant sur ses acquis en matière de modularité et d’aspects pratiques, il opère sa révolution en matière technologique et de comportement routier et constitue une alternative de choix pour les familles.

Le Berlingo M 1.5 BlueHDI 130 en quelques chiffres

Moteur : quatre cylindres, diesel, turbo, 1.499cc; 130ch à 3.750tr/min; 300Nm à 1.750tr/min

Transmission : aux roues avant

Boîte : manuelle six rapports

L/l/h (mm) : 4.403/1.921/1.807

Poids à vide (kg) : 1.505

Volume du coffre (l) : 775

Réservoir (l) : 50

0 à 100 km/h (sec.) : 11,5

Prix : 25.050€ TVAC

Puissance : 130 ch

Vitesse maxi : 185 km/h

Conso. mixte : 4,3 l/100km

CO2 : 113 g/km

Autres motorisations :

1.2 Puretech : 110ch ; 17.400€ TVAC

1.5 BlueHDI : 75ch ; 4,1l/100km ; 152 km/h ; 20.550€ TVAC

1.5 BlueHDI : 100ch ; 4l/100km ; 174 km/h ; 21.650€ TVAC

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Note de la rédaction

Points forts

  • Comportement routier étonnant
  • Insonorisation soignée
  • Qualité en hausse
  • Equipements modernes
  • Aspects pratiques toujours au top

Points faibles

  • Vitres latérales descendantes seulement sur finitions hautes
  • Pas de miroir de courtoisie côté passager
  • Encombrement de la version XL
  • Comportement avec moteur 75ch à vérifier

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