Oui, vous avez bien lu : depuis le début de l’année 2022, le Citroën Berlingo n’est plus proposé qu’en motorisation électrique dans sa configuration civile, ludospace. Essence et diesel ont en effet été sacrifiés sur l’autel des normes européennes toujours plus drastiques. Et avec leur physique d’armoire normande, les ludospaces pesaient semble-t-il trop lourd dans la balance, surtout en cette période où la pénurie de semi-conducteurs rend incertaines la production de voitures, notamment électriques, salutaires pour éviter les amendes particulièrement salées en cas de dépassement du seuil fixé.
Précisons toutefois que cette décision n’impacte pas les carrosseries utilitaires, non comptabilisées dans le calcul des émissions moyennes, qui restent donc proposées en essence et diesel.
Toujours au top !
Esthétiquement, cette version électrique se distingue par ses inserts bleutés dans le bouclier avant et sur les protections latérales, ainsi que par une calandre plus obturée.
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Le ë-Berlingo reste proposé en deux carrosseries, baptisées M (4,40 m) ou XL (4,75 m), et conserve son habitabilité et sa modularité hors-normes, avec toujours la possibilité d’emmener 5 à 7 passagers, d’escamoter entièrement les sièges arrière individuels dans le plancher, et de replier le siège avant pour libérer un plancher plat du hayon au tablier avant. A ce niveau, le Français n’a pas d’égal !
Le nouveau combiné d’instrumentation digital personnalisable brille par sa lisibilité et la clarté des informations, avec notamment les indications de guidage qui s’affichent en surexposition, et peut être secondé d’un afficheur tête-haute. Ce ne sont là que deux équipements de la panoplie particulièrement fournie que peut recevoir le ludospace français (reconnaissance des panneaux routiers, freinage d’urgence autonome, aide au maintien de voie, clim bizone, chargeur sans fil, etc.).
Suffisant, mais un peu court
Cette version électrique reprend la partie technique bien connue au sein du groupe PSA : un moteur de 100 kW/136 ch est alimenté par une batterie de 50 kWh. Un ensemble qui se révèle suffisant pour emmener la petite famille, sur le mode « Sport », le plus puissant bien sûr, mais également sur le mode « Normal » qui limite la puissance à 80 kW, voire « Eco », à 60 KW. Et malgré le raffermissement du train arrière pour compenser la prise de poids due à la batterie, l’amortissement reste excellent, et le Français confirme qu’il est bien le meilleur de son segment sur le plan du confort.
Mais le poids supplémentaire et l’aérodynamisme limité ne favorisent pas l’autonomie, annoncée à 281 km selon le cycle WLTP. Une moyenne de laquelle on peut espérer s’approcher en usage courant, puisque nous avons relevé 20,8 kWh/100km de moyenne, assez proche des 19,7 avancés par Citroën en usant du mode de récupération optimisé « B ». Cela risque toutefois de rester très limité pour le véhicule principal d’une famille, que la charge à 100 kW (10-80% en 30 minutes) ne pourra que compenser en partie. Surtout vu la note pour le moins salée : 38.650€ !
Conclusion
D’un point de vue technique, ce ë-Berlingo est une réussite. Il combine les atouts historiques (espace, vie à bord) à un confort de marche de haut niveau, renforcé par l’absence de bruit. Mais son prix élevé pourra rebuter de nombreuses familles dans un pays comme le nôtre, où la voiture électrique n’est pas subventionnée.
Citroën ë-Berlingo 2022 : fiche technique
Moteur : électrique ; 100 kW/136ch ; 260Nm.
Transmission : aux roues avant
Boîte : auto monoréducteur
L/l/h (mm) : 4.400/1.840/1.880
Poids à vide (kg) : 1.930
Volume du coffre (l) : 775
Volume utile (m³) : 3,3
Maximum tractable (kg) : nc
Batterie (kWh) : 50
Conso. mixte (kWh/100km) : 19,7
Conso de l’essai (kWh/100km) : 20,8
Autonomie (km) : 281
Prix (€ HTVA) : 31.942,14€
- Puissance suffisante
- Agrément de conduite
- Confort de marche
- Modularité sans égal
- Tarif très élevé
- Autonomie limitée
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