Item: Formentor
Rating: 7
Author: Maxime Hérion

Quand Cupra a commercialisé le Formentor en 2020, ce véhicule au look prometteur a laissé un peu sur leur faim les passionnés qui ont regretté l’absence d’une motorisation de pointe à la hauteur des ambitions de cette jeune marque à l’image sportive et chic. Le mal a été cependant été réparé depuis avec l’arrivée de l’exclusive version VZ5. Pour cette dernière, il suffisait de piocher dans la vaste banque d’organes du groupe Volkswagen. En ce qui concerne la transmission, c’est le système 4Motion de la très véloce Golf R qui a été sélectionné en raison de son efficacité éprouvée. Le choix de la mécanique par contre beaucoup plus étonnant puisque Cupra a opté pour le 5 cylindres turbo d’une certaine Audi RS3 !

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D’une cylindrée de 2,5 litres, celui-ci développe 390 ch (soit 10 de moins que dans son cousine aux 4 anneaux) et 480 Nm. Accouplé à la boîte DSG à 7 rapports, il permet au Formentor de passer de 0 à 100 km/h en 4,2 secondes et d’atteindre 250 km/h (limité) en pointe. Bien sûr, les freins ont été adaptés et le SUV reçoit des disques avant de 375 mm (310 mm à l’arrière) et des étriers à 6 pistons. Il repose sur des jantes de 20 pouces.

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Batmobile

Déjà suggestive à la base, la ligne du Formentor est agrémentée d’éléments qui renforcent encore sa sportivité. Que dire alors de la peinture noire mat de notre voiture d’essai qui la faisait ressembler à une Batmobile ? A la différence près que le VZ5 arbore des nombreuses touches cuivrées qui sont la marque de fabrique des Cupra et qui lui donnent un look unique. L’habitacle est au diapason avec des sièges baquets très enveloppants à l’avant, une planche de bord très design avec des rappels cuivrés et un traitement général très « premium ».

Comme dans d’autres véhicules récents du groupe Volkswagen, le Formentor n’échappe pas à une hyper numérisation de ses commandes qui est ni intuitive, ni agréable. Pour le reste, l’habitabilité s’avère satisfaisante à l’avant comme à l’arrière et le coffre d’une capacité de 420 litres est dans la norme.

Le bon vieux temps

Une pression du bouton « Start » situé dans le bas du volant et le 5 cylindres se réveille avec une sonorité assez quelconque. Il suffit par contre de dépasser 2.500 tr/min pour entendre ses vocalises typiques qui nous ramènent dans les années 80 à l’époque au l’Audi Quattro dominait le rallye mondial.

Le turbo souffle fort et les montées en régime sont fulgurantes. Les rapports s’égrènent et le compteur de vitesse s’affole. Ça avance fort, très fort même ! Heureusement, le VZ5 freine très bien aussi, ce qui met en confiance. Cependant, c’est surtout son châssis qui nous a épatés.

Le Formentor est littéralement collé à la route : alors que l’on se trouve dans un SUV, il n’y a presque aucun mouvement de caisse. Il est en outre capable de se montrer très joueur lorsqu’on opte pour un mode de conduite adapté : c’est le cas du mode Drift permet de faire de grandes dérives, gaz à fonds. Ça ne sert fondamentalement à rien, mais c’est vraiment amusant !

A peine civilisé

Ce qui est marquant avec le VZ5, c’est le caractère très vivant de sa mécanique à l’architecture si particulière. Le turbo, lorsqu’il se déclenche, est plutôt du genre on/off, ce qui ne favorise pas la fluidité. A froid, le 5 cylindres ne dépasse pas 4.200 tr/min environ : la limite de régime ne s’efface que quand le moteur est bien chaud. La différence de comportement entre ces deux phases est très palpable. Alors que les passages de rapports sont hésitants au départ, ceux-ci deviennent extrêmement rapides lorsque les fluides de la mécanique sont arrivés à bonne température.

Qu’en penser ?

En fait, le 5 cylindres se mérite et se respecte, à l’instar des moteurs performants d’autrefois. Cette mécanique hors du commun a également un solide appétit car nous avons tourné autour des 12l/100 km lors de notre essai et ceci en roulant cool. En « attaquant », il est très facile de monter à 16l/100 km, voire plus ! Pour faire des économies, il faudra voir ailleurs…