ESSAI Porsche 718 Spyder : Un amour de flat-six !

Disparu depuis que le Boxster est officiellement devenu 718, le moteur six cylindres à plat cher aux Porschistes fait son retour sur le petit roadster pour rendre sa déclinaison Spyder plus exclusive que jamais !

8 / 10
Publié le 6 septembre 2019
Temps de lecture : 4 min

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ESSAI Porsche 718 Spyder : Un amour de flat-six !

Le Boxster Spyder, c’est le « speedster » sur base de 718. Comprenez donc : une version simplifiée et allégée, toute dédiée aux sensations de conduite. Comme ses prédécesseurs, le nouveau modèle pratique donc la chasse aux kilos superflus : pas de système multimédia ni de climatisation de série, pas plus que de poignées de portes intérieures, remplacées par de simples lanières. Pas question de capote électrique non plus, mais une capote simplifiée qu’il faut replier manuellement sous le couvercle arrière. Autant d’efforts qui contribuent à réduire la masse totale à 1.420 kilos.

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Pour deux cylindres de plus…

Mais au-delà de cet allègement, c’est au centre du véhicule que se trouve la vraie exclusivité qui ravira les amoureux de la marque : un moteur six cylindres, alors que depuis trois ans, le Boxster ne se conjuguait plus qu’au quatre cylindres turbo. Selon les responsables du projet, ce flat 6 de 4 litres a été « entièrement redéveloppé » pour s’accorder au mieux à la 718. Il délivre ici 420 chevaux et autant de couple, à des régimes qui indiquent l’absence de suralimentation : 7.600 tr/min pour la puissance, à partir de 5.000 tr/min pour le couple. Des valeurs transmises au pont arrière – équipé d’un différentiel à glissement limité – via une boîte manuelle à six rapports, seule transmission disponible.

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Roadster de course

Un tel moteur ne pouvait décemment se satisfaire de solutions mécaniques traditionnelles. Ce Spyder est construit sur base du Cayman GT4, dont il peut légitimement être considéré comme la variante roadster. Parmi les spécificités techniques, on retrouve donc une direction et une réponse à l’accélérateur recalibrées pour plus de précision, un châssis sport à suspensions adaptatives abaissé de 30 mm, le Porsche Vectoring System qui se charge de freiner légèrement la roue intérieure en virage pour favoriser le pivotement de l’auto, et bien sûr des freins en carbone-céramique dont l’efficacité n’est plus à prouver. Le Spyder s’équipe aussi d’un imposant diffuseur, qui apporte à lui seul 50% de l’appui sur l’essieu arrière. Un pédigrée de voiture de course, ou presque !

Machine à sensations

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Tout cela se ressent dès les premiers kilomètres derrière le volant. Le tracé particulièrement sinueux de notre essai nous fait immédiatement prendre conscience du tempérament de ce Spyder… et nous confirme qu’on ne va pas s’ennuyer ! L’instantanéité et la précision des réactions régalent dans chaque virage, chaque enchaînement. Ce Spyder freine aussi fort qu’il accélère (4,4 secondes pour le 0 à 100 km/h), et enroule sans broncher les courbes avalées à toutes les vitesses. L’efficacité est vraiment bluffante, et la boîte de vitesses parfaitement guidée est un régal à manier ! Pour les relances, il faut garder à l’esprit l’absence de turbo et veiller à laisser l’aiguille du compte-tours au-delà de 5.000. Sans quoi le moteur perd inévitablement de son enthousiasme. Mais passé ce seuil, les montées en régime sont puissantes et continues, et le flat-six semble prendre des tours à n’en plus finir, pour culminer à 8.000 tr/min ! C’est également dans ces hautes rotations que le moteur s’exprime le mieux au travers de l’échappement à ouverture variable, sans toutefois jamais se faire trop tapageur. Cette relative sagesse vocale transcrit en fait assez bien l’état d’esprit général de l’auto : tout est très efficace, les sensations sont bien réelles, mais il nous reste malgré tout un léger manque d’explosivité, comme nous l’avait fourni la 911 Speedster, pour que le frisson soit complet.

Bien élevé

Si ce Spyder ravira les inconditionnels de la conduite sportive, il n’en oublie pas les bonnes manières ni les préoccupations écologiques. En conditions normales, la fermeté du châssis n’est pas inconfortable (mais le deviendra vite une fois les suspensions en mode sport) et son moteur peut tourner sur trois cylindres en cas de faibles sollicitations (moins de 100 Nm) entre 1.600 et 3.000 tr/min.

Conclusion

Ce Spyder s’impose plus que jamais comme le Boxster des puristes, pour qui la présence de ce fabuleux flat-six suffit à justifier les presque 100.000 euros réclamés !

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La 718 Spyder en quelques chiffres

Moteur : 6 cylindres à plat, 3.995cc ; 420ch à 7.600tr/min ; 420Nm de 5.000 à 6.800 tr/min.

Transmission : aux roues arrière.

Boîte : manuelle 6 rapports.

L/l/H (mm) : 4.430/1.801/1.258

Poids à vide (kg) : 1.420

Volume du coffre (l): 150

Réservoir (l) : 64

0 à 100 km/h (sec.) : 4,4

Prix : 96.170€ TVAC

Puissance : 420 ch

Vitesse maxi : 301 km/h

Conso. mixte : 10,9 l/100km

CO2 : 249 g/km

Qualités
  • Châssis redoutable
  • Moteur 6 cylindres fantastique
  • Sensations de conduite
  • Exclusivité du modèle
Défauts
  • Prix et options salés
  • Quelques remous désagréables à bord
  • Un peu trop sage ?

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Par Nicolas Morlet Journaliste freelance

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