L’inflation – ou la montée générale des prix – est un impondérable avec laquelle il faut composer : chaque année qui passe, les prix à la consommation augmentent rendant le coût de la vie plus cher. C’est vrai pour tous les secteurs, y compris le secteur automobile.
Une enquête menée par le journal Le Soir, montre qu’en une dizaine d’années, le prix des voitures neuves a nettement augmenté. Les exemples rapportés sont criants : une Citroën C3 Diesel par exemple a vu son prix passer de 14.800 euros en 2010 à 18.300 euros en 2021, ce qui correspond à une augmentation de 24%. En général, les prix des autres modèles suivent la même courbe, mais pour certains d’entre eux, l’augmentation de prix est plus sévère. Comme pour une Volkswagen Golf qui, sur 10 ans, enregistre une hausse de tarifs de l’ordre de 35% !
Que faut-il en déduire ? Que l’inflation broie notre pouvoir d’achat ? En fait non, car l’inflation n’est vraiment pas la seule responsable de cette augmentation de prix. Interrogé par Le Soir, le SPF Économie indique que sur cette période (2010-2021), l’inflation ne représente « que » 15,9% selon les calculs des spécialistes de l’administration. Mais alors, comment le reste de la hausse est-elle explicable ?
Relativiser la hausse
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En fait, le reste de la hausse (de 10 à 20% si on se réfère aux exemples précités) viendrait des constructeurs. C’est ce qu’il ressort d’ailleurs des données compilées par Gocar Data. En effet, beaucoup de constructeurs ont choisi de monter en gamme, ce qui implique des voitures mieux équipées et donc forcément plus chères. Dès lors, selon les analystes de Gocar Data, si on déduit cette montée en gamme et les équipements supplémentaires, on constate que le prix d’une Golf serait plutôt en hausse de 20%, ce qui est plus en phase avec la croissance et les données récoltées au sujet de l’inflation.
Une bonne technique pour rendre compte de l’évolution des prix des automobiles est de comparer les prix des modèles les plus abordables sur les 20 dernières années. On voit alors que le prix d’une Audi a progressé de 33%, mais que celui d’une Fiat a progressé de 100%. Et c’est normal, car le modèle d’entrée de gamme, la 500, est positionné comme un modèle branché, ce que n’était absolument pas la petite Fiat Panda ou la Seicento pour ceux qui s’en souviennent. Désormais, les modèles les moins chers du marché, c’est Dacia qui les détient. Mais pour combien de temps, car là aussi, la montée en gamme s’esquisse doucement.
Quel avenir pour l’achat d’une voiture ?
Cela signifie-t-il que les voitures restent abordables ? Pas vraiment, car la montée en gamme est inéluctable et le consommateur ne peut l’éluder. En outre, il est évident que les salaires n’ont pas augmenté dans les mêmes proportions, même s’il est vrai que certains produits coûtent de moins en moins cher (l’électronique notamment comme les smartphones, les téléviseurs, lave-vaisselle et autre).
En outre, l’arrivée de la voiture électrique pose aussi question. Car, par rapport à un modèle thermique, le prix du modèle à batterie est souvent plus élevé de 50 à 60%. Et comme le particulier ne peut pas déduire comme le font les entreprises ou les indépendants, c’est à lui d’assumer totalement le prix d’achat. Reste que la voiture électrique n’en est qu’à ses débuts. Et que, forcément, ses tarifs vont progressivement diminuer grâce à l’industrialisation (les volumes), mais aussi aux futures avancées technologiques, notamment pour la batterie. Chez plusieurs marques, on estime d’ailleurs que les coûts des packs de batterie devraient se réduire de plus de 40 % entre 2020 et 2024 et de 20 % supplémentaires d’ici 2030. À suivre…
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