L’Allemagne est très certainement le pays d’Europe où les automobilistes dépensent le plus pour leur automobile. Il y a donc un amour manifeste pour cette chose et d’autant plus sans doute qu’une frange importante des Allemands soutient aussi son industrie qui, jusqu’il y a peu était la plus puissante du monde. Mais ça, c’était avant.
Dans ce cadre, on aurait pu penser que les Allemands étaient plus enclins à passer à la voiture électrique, toujours pour soutenir leurs industriels, mais aussi parce que ces automobilistes s’engagent aussi plus volontiers dans des évolutions technologiques. Mais ce n’est en fait pas le cas. En effet, depuis l’arrêt de la prime à l’achat, les ventes de véhicules 100% électriques se sont effondrées. Et cela va encore plus loin.
34% renoncent
Si on en croit une étude de l’assureur HUK-Coburg qui représente un quart du marché de l’assurance auto en Allemagne, il apparaît que 34% des automobilistes allemands qui étaient passés à la voiture électrique font aujourd’hui marche arrière : en 2024, un tiers de ces acheteurs d’électrique ou de ceux qui doivent encore poser un achat vont le faire pour une voiture essence ou Diesel.
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Le revirement est donc total. L’étude ne met pas en exergue les raisons d’un tel changement. Tout au plus, interrogés par nos confrères de la RTBF, quelques propriétaires se sont exprimés, indiquant que la voiture électrique ne correspondait pas « aux performances attendues ». On se doute qu’il ne s’agit pas de vitesse de pointe sur l’autobahn, mais plutôt d’autonomie. La personne interrogée en question venait d’ailleurs de racheter une voiture Diesel.
Moins bonnes ?
L’étude de HUK-Coburg montre aussi que 47% des Allemands considèrent les électriques comme « moins bonnes » ou « pas bonnes du tout ». Une position qui se reflète dans les ventes puisque le mois dernier, les ventes d’électriques ont encore reculé de -5% alors que celles d’hybrides progressent tout comme les 100% thermiques (mais un peu moins toutefois).
Peut-on s’attendre au même phénomène en Belgique ? Selon plusieurs sources interrogées par la presse, ce ne serait pas le cas. Et ce n’est par ailleurs pas ce qui est observé. En effet, très peu de Belges qui roulent en électrique repassent à la voiture thermique, ce qui s’explique aussi par le fait que l’essentiel du parc électrique est immatriculé aux noms de société ou d’indépendants. Pour eux, un retour en arrière signifierait la fin de la déductibilité, ce qui d’un point de vue financier serait sans doute en erreur. En outre, côté flamand, les particuliers se sont précipités sur les voitures électriques ces derniers mois en raison de la prime à l’achat, mais qui prendra fin dès ce 22 novembre. Il faudra voir ensuite comme évolue le marché des voitures électriques privées. On s’attend logiquement à ce qu’il ralentisse.
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