C’est un pas de plus qui vient d’être franchi pour l’interdiction de la vente de voitures thermiques en Europe à l’horizon 2035. La Commission de l’Environnement du Parlement européen a approuvé le texte, et ce malgré les appels de la France, de l’Allemagne, de l’Italie ou même de la Tchéquie à faire preuve d’un peu de réserve et à éventuellement retarder cette échéance qui semble terriblement courte.
On se demande ce qui pourra arrêter la mise en application de la mesure qui n’a toutefois pas encore fini son petit bonhomme de chemin législatif : le texte doit encore être présenté en séance plénière et soumis au vote des eurodéputés. Mais on sait d’expérience que les décisions prises par les députés européens participant à la Commission ne sont généralement pas modifiées.
Un texte plus dur
Cela dit, le texte de base a déjà évolué. Et sérieusement même, car il prévoit d’autres interdictions qui arriveront assez rapidement. En l’occurrence, il inclut désormais aussi une partie sur les e-carburants ou carburants synthétiques qui ne disposeront pas de dérogation. L’espoir de Porsche (et d’autres) de pouvoir se rabattre sur ces carburants verts, car neutres en CO2, pour pouvoir faire vivre un peu plus longtemps ses sportives tombe donc à l’eau.
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Ce n’est toutefois pas la seule chose qui a été modifiée. En effet, les objectifs en matière de réduction des émissions de gaz à effet de serre ont aussi été amendés. Entre 2021 et 2025, L’Union avait fixé une diminution de 15% des émissions de CO2.
Cet objectif a été revu à 20% pour les voitures particulières, mais il reste fixé à 15% pour les camionnettes et les véhicules utilitaires. À noter qu’à partir de 2030, les véhicules qui dépassent 123 g/km de CO2 ne pourront plus être commercialisés.
Réaliste ? Sûrement pas !
Bien entendu, les experts du GIEC pensent que cette transition n’est pas assez rapide. Selon eux, il fallait agir dans les 3 prochaines années. Mais c’est évidemment impossible. Et on se demande même si la date butoir de 2035 sera tenable. Tous les constructeurs automobiles viennent d’expliquer leurs craintes quant à la faisabilité de la chose. En effet, les ruptures dans les chaînes d’approvisionnement en raison des tensions internationales et les prix élevés des matières premières vont faire perdre plusieurs années à la transition (une décennie juste pour la parité du prix voiture électrique/voiture thermique).
On se demande si la Commission et les autorités européennes comprendront les réalités du terrain ? À la fois celle des industriels, des marchés, du réseau électrique et de recharge, mais aussi la réalité sociale qui ne permet (et ne permettra pas – et tout ceci se dégrade encore actuellement) à tous les automobilistes de passer à la voiture électrique. Europe, seras-tu raisonnable et à l’écoute, pour une fois ?
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