Le Belge toujours réfractaire pour passer à la voiture électrique ? C’est ce que semble montrer le dernier baromètre de la mobilité d’Europ Assistance Belgique. On y apprend notamment que les Belges ne croient pas vraiment à la transition vers le 100% électrique. Pour 24% d’entre eux, cela n’arrivera d’ailleurs pas avant 2035, échéance donnée par l’Europe tandis que 17% des sondés estiment même que cela n’arrivera jamais !
L’enquête d’Europ Assistance souligne ce qu’on savait déjà : la voiture reste le moyen de transport privilégié des Belges. 75% de la population l’utilise quotidiennement pour se déplacer et sept Belges sur dix estiment même qu’il est impossible de vivre au quotidien sans voiture. Par les autres moyens de transport utilisé, le vélo a la cote (40%), et ce bien avant les transports en commun (21%).
La lente transition
La question de la voiture électrique reste entière puisque seul un Belge sur quatre estime que la transition aura bien lieu en 2035 et près de 20% pensent que ce basculement n’arrivera jamais. C’est une position assez radicale. Il faut dire que les tergiversations actuelles autour de la sortie du thermique pourraient leur donner raison. Car il n’est pas impossible que les ambitions initiales soient revues à la baisse après les élections européennes. Et comme si ça ne suffisait pas, de plus en plus de constructeurs reculent déjà le passage de leur gamme à l’électrique en raison de la demande en berne sur les marchés.
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Dans ce contexte, près de la moitié des Belges pensent pourtant de manière paradoxale que leur prochaine voiture sera une électrique (48%). C’est une augmentation de +7% par rapport au baromètre de 2023. On constate que le décalage générationnel est toujours important dans cette approche : 63% des jeunes de moins de 35 ans pensent qu’ils rouleront électrique pour leur prochaine voiture, contre 40% chez les plus de 55 ans. Comment souvent, l’adoption des nouvelles technologies est souvent une affaire d’âge.
L’obligation plus que le choix
Mais pourquoi les Belges feront-ils le choix d’une voiture électrique alors qu’ils y sont plutôt réfractaires ? Parce qu’il s’agit d’une obligation plus que d’un choix environnemental. 37% des futurs acheteurs estiment en effet que c’est du à une obligation légale et les restrictions de circulation dans les zones urbaines. Les Belges avouent aussi qu’ils se dirigeraient davantage vers la voiture électrique si les prix étaient moins élevés. Pour 75% d’entre eux, les tarifs restent l’obstacle majeur à la transition. Parmi les autres freins cités dans l’enquête, on trouve aussi le manque d’infrastructures de recharge, la difficulté pour beaucoup de recharger à domicile et le scepticisme quant au caractère véritablement écologique de la voiture électrique.
La prime pas efficace ?
Plus intéressant : on apprend aussi que les sondés estiment que les primes à l’achat restent trop peu incitatives. En effet, dans un contexte d’aides et de subsides par la Région flamande en 2024 pour les voitures électriques (5.000 euros de prime pour un particulier pour une voiture neuve et 3.000 euros pour une d’occasion), seulement 18% des Flamands pensent que la prime gouvernementale les inciterait à basculer vers un modèle électrique. Le son de cloche n’est pas le même en Wallonie ou à Bruxelles où respectivement 30 et 45% des sondés estiment que cette incitation serait suffisante.
Enfin, l’enquête posait aussi la question de la mobilité douce dans les villes. Et là, un Belge sur deux estime que la situation autour de la mobilité douce s’est améliorée au cours des deux dernières années. C’est le fait naturellement de meilleurs aménagements publics, de règles pour les trottinettes partagées et d’une meilleure sensibilisation si on en croît l’enquête. Mais il y a encore du chemin à parcourir, car seulement 19% des utilisateurs des engins de mobilité douce se sentent en sécurité.
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