En 2023, le prix catalogue médian d’une voiture de société a explosé : 35.254 euros. C’est une tendance forcément croissante, mais qui s’est amplifiée avec la percée des voitures électriques et, en cette période, de rush sur les voitures hybrides rechargeable dont la fiscalité change dès le 1er juillet 2023.
Selon Partena Professional qui a évalué un échantillon de 41.000 voitures, le prix catalogue médian d’une voiture de société atteint 66.734 euros pour les administrateurs et dirigeants d’entreprise, un prix qui tombe à 35.254 euros pour les employés et qui est toutefois en augmentation d’environ 2.000 euros par rapport à 2019 (33 399 euros).
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Chère électrification
Cette tendance à la hausse est naturellement due à l’électrification, à la fois pour les voitures hybrides et les voitures 100% électriques et dont les prix médians s’élèvent respectivement, toujours selon Partena Professional, à 51.558 et 59.020 euros alors que ceux des motorisations essence est de 29.128 euros et ceux des Diesel de 36.948 euros. Or, ce sont désormais les hybrides (30,89%) qui rencontrent le succès, juste derrière les essence alors qu’en 2019, c’était encore le Diesel qui avait la cote – 17,13% aujourd’hui au lieu de… 60% !
Or, cette situation commence à devenir problématique pour les employeurs pour qui les coûts explosent. Car qui dit déductibilité élevée (même à 100%) ne dit pas coûts nuls, loin de là. D’autant que depuis le 1er janvier dernier, les carburants fossiles injectés dans les hybrides ne sont plus déductibles qu’à 50%. Et au 1er juillet 2023, c’est la déductibilité globale des voitures hybrides rechargeables qui change avec une dégressivité progressive et qui rend ces modèles moins intéressants pour les entreprises : 75% pour l’année fiscale 2025, puis 50% en 2026, pour tomber progressivement à zéro deux ans plus tard.
L’impact des PHEV
Dans ce contexte (et probablement jusqu’au 30 juin 2023), les ventes de voitures électrifiées explosent : 22% d’électriques chez les professionnels sur les 5 premiers mois de l’année 2023 et encore 25,6% d’hybrides rechargeables si on en croit la FEBIAC. Les motorisations classiques sont tombées à 35,4% pour l’essence et à 12,3% pour le Diesel. Le contraste est total avec les habitudes d’achat chez les particuliers (68% d’essence).
Il est évident que le marché va continuer à glisser. Car pour ce qui concerne les hybrides rechargeables, la cotisation patronale par véhicule va aussi augmenter et elle sera même multipliée par 5,5 dès 2027. Autant dire que dès ce 1er juillet, rares seront les entreprises qui opteront encore pour les hybrides rechargeables.
Reste toutefois à savoir si les employeurs accepteront de mettre de plus en plus la main au portefeuille pour leurs employés avec ces prix qui explosent. Car cela augmente aussi le coût pour les entreprises. Cela dit, ces dernières n’ont probablement pas le choix, surtout dans un contexte de raréfaction des talents. D’un point de vue recrutement, c’est une véritable guerre qui se joue et l’offre d’une voiture de société reste un atout majeur. Parmi d’autres avantages…
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