Tous les automobilistes ne sont pas égaux devant le risque d’accident. C’est la conclusion qu’on peut retirer les données compilées par Coyote, le service d’aide à la conduite, qui répertorie et partage en temps réel les incidents constatés par les automobilistes.
Les remontées des automobilistes permettent en effet de localiser précisément les accidents et donc de déterminer les zones les plus accidentogènes. Le nombre d’accidents varie évidemment en fonction de la saison. Il est resté relativement stable entre janvier et mai 2024 et on note une baisse sensible en juin (2.740 accidents contre entre 4.200 et 4.600 les autres mois). À partir du mois de septembre, il y a par contre une augmentation, surtout en octobre (4.862 en septembre, mais 5.315 en octobre), ce qui montre que le retour de l’hiver nécessite la plus grande prudence.
Où dans quelle région ?
Mais où sont situées ces zones accidentogènes ? À Bruxelles par exemple, au cours des neufs premiers mois de l’année, c’est le Ring Ouest à hauteur d’Anderlecht qui a été la zone la plus critique avec 55 accidents. Viennent ensuite les tunnels Madou (42 incidents), l’E40 à hauteur de Woluwe-Saint-Lambert (25), la E411 à hauteur d’Auderghem (21) et, ex æquo, le Boulevard Général Jacques à Etterbeek, l’avenue de Tervuren à Woluwe-Saint-Pierre avec 18 incidents. Si on s’en tient à Bruxelles-Ville, c’est surtout sur la petite ceinture qu’il faudra se montrer vigilant, surtout à hauteur de la rue de la Loi ainsi que du côté du tunnel Annie Cordy.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
En Flandre, ce ne sont étonnamment pas Anvers ou Gand qui s’accaparent les zones les plus accidentogènes. En effet, celles-ci sont majoritairement concentrées autour de Bruxelles et sur le Ring en particulier. En l’occurrence, des zones comme le Ring à hauteur de Wemmel (près des Palais des expositions) font fort avec 185 incidents relevés. C’est presque autant que sur le Ring à Zaventem (178) ou de la portion qui passe sur le territoire de qui passe à Woluwe Saint-Etienne (169). Vu sous cet angle, le Ring d’Anvers apparaît presque comme calme avec 40 incidents relevés au cours des deux derniers mois. Ailleurs, l’E40 vers la côte et l’E17 sont aussi des zones accidentogènes, ce qui n’est pas très étonnant vu la fréquentation. Sur ces tronçons, c’est surtout le temps d’attente qui sera long en cas d’accident. Sur la E40, il faudra compter en moyenne deux heures de patience.
Enfin, en Wallonie, les zones les plus dangereuses se trouvent à Milmort sur l’E40 (74 incidents), puis à Braine-le-Château sur le Ring Ouest (encore lui avec 33 incidents), puis à Barchon sur l’autoroute Roi Baudouin (32). La route du Condroz à Seraing est aussi à craindre (29 incidents). Attention aussi au quai Destrée à Jemeppe ou encore à Dison sur l’autoroute qui mène ou ramène de Spa (A27 ou E42).
Des alertes bienvenues
Passé de détecteur de radar il y a plus de 10 ans à assistant à la conduite, les boîtiers Coyote (ou l’application smartphone) alertes de ces zones dangereuses. Un message est en effet envoyé aux utilisateurs, 2 km en amont sur une autoroute, 1 km sur une nationale et 500 m au préalable lorsqu’on évolue en ville. Pratique, car ces zones plus dangereuses évolueront probablement avec le temps, par exemple en raison d’un nouvel aménagement.
Coyote partage d’ailleurs toutes ces données avec les autorités (de manière anonyme bien entendu). De quoi largement prendre des mesures ciblées en matière d’aménagements ou de contrôles.
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be