Les fans de science-fiction ont de quoi se réjouir : la voiture volante n’est plus un simple fantasme. Lors du Silicon Valley Auto Show, l’Alef Flying Car a attiré tous les regards. Et cette fois, il ne s’agissait pas d’un simple dessin sur un PowerPoint ou d’un concept promettant monts et merveilles dans le futur... Non, cette voiture électrique vole réellement, et sa production est imminente. Encore une invention excentrique destinée à l’échec après un passage entre les mains des investisseurs en capital-risque ? Ou y a-t-il quelque chose de plus sérieux derrière ?
Tenir ses promesses
Le CEO et cofondateur, Jim Dukhovny, sait que la plupart des gens restent sceptiques. Après tout, les voitures volantes sont une promesse qui traîne depuis des décennies sans jamais être tenue. Mais Alef Aeronautics entend bien changer la donne ! Pour répondre aux critiques, l’entreprise a réalisé une démonstration : le véhicule a bel et bien décollé du sol et a survolé un SUV stationné !

L’Alef Flying Car roule comme une voiture classique jusqu’au moment où les embouteillages deviennent trop pénibles. Avec une simple pression sur un bouton, elle décolle verticalement, tel un drone, pour s’envoler vers sa destination. 100 % électrique, elle affiche une autonomie de 320 km sur route et de 160 km en vol. Tout cela semble prometteur, mais il y a un hic : le prix. Pour devenir l’un des premiers propriétaires de cette prouesse technologique, il faudra débourser 300.000 dollars. Une belle affaire par rapport à un jet privé, mais encore hors de portée pour ceux qui veulent juste arriver plus vite au boulot !
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Un succès commercial en vue ? Non, pas encore un raz-de-marée, mais Alef affirme avoir déjà enregistré plus de 3.300 réservations. Pour inscrire son nom sur la liste, il suffit de verser 150 dollars, tandis que l’accès à la file prioritaire coûte 1.500 dollars. Les intéressés ne devront pas patienter des années, contrairement aux clients de la Tesla Roadster dont, soit dit au passage, la sortie est retardée de cinq ans ! La production de l’Alef Flying Car devrait démarrer fin 2025 ou début 2026. Seule ombre au tableau : les régulateurs américains doivent encore donner leur feu vert. La Federal Aviation Administration (FAA) a déjà accordé une approbation provisoire, mais cela ne veut pas forcément dire que l’Alef survolera bientôt les embouteillages...

Un modèle différent des autres ?
Ce qui distingue cette voiture volante des nombreuses tentatives ratées du passé ? Contrairement à la plupart de ses concurrents qui misent sur une conception type quadricoptère (comme le XPeng X2 présenté au Salon de l’Auto de Bruxelles et qui n’a ni roues ni châssis, mais des patins d’atterrissage), Alef dissimule intelligemment ses rotors à l’intérieur de la carrosserie. Résultat ? Une voiture qui, au sol, ressemble toujours à une voiture, et non à une tondeuse volante.
Fondée en 2015, Alef a reçu le soutien de Draper Associates, un fonds d’investissement qui a également parié sur Tesla et SpaceX. Son objectif ultime ? Rendre la voiture volante accessible au grand public. D’ici 2035, la start-up ambitionne de lancer un modèle Z plus abordable, à 35.000 dollars. Mais cette promesse de passer du luxe à l’accessible rappelle l’échec de start-ups spécialisées dans les voitures solaires, comme Lightyear et Sono Motors, qui ont fait faillite.
Ni la technologie ni l’ambition ne manquent. Mais volerons-nous tous bientôt au travail comme dans la série « Jetson » ? Rien n’est moins sûr. Une chose est certaine, toutefois : avec cette démonstration, Alef veut ouvrir la voie à un avenir où la voiture volante ne serait plus une idée absurde. Quant à un éventuel lancement en Europe, l’entreprise ne s’est pas encore prononcée.
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