C’est en grande pompe qu’Elon Musk a dévoilé le Tesla Cybercab, un taxi autonome au design avant-gardiste inspiré du Cybertruck. Pour rappel, ce véhicule est devenu véritablement obsessionnel pour Elon Musk qui a même annulé (ou reporté ?) l’arrivée du Tesla Model 2 pour lui donner la priorité.
Comme toujours chez Tesla, l’ambition est élevée. Trop peut-être puisqu’on nous annonce ce Cybercab avant 2027 et à un tarif estimé à 30.000 dollars. De belles promesses donc, mais qu’il faudra tenir, car de nombreuses inconnues subsistent quant à sa technologie et sa commercialisation.
L’autonomie totale ?
Le Cybercab est un véhicule à deux places sans volant ni pédales, équipé d’un large écran central tactile. Dépourvus de commandes humaines, ses déplacements reposent entièrement sur le logiciel de conduite autonome de Tesla, le Full Self-Driving (FSD). Une vision pour le moins radicale et qui concrétise la vision de Musk qui mise tout sur un écosystème de robotaxis.
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Musk a affirmé que la production du Cybercab devrait démarrer en 2026, avec une commercialisation prévue « avant 2027 ». Mais on sait ce qu’il advient des engagements de Tesla en matière de délais. La marque américaine a aussi précisé que le FSD était encore en phase d’amélioration et que la version définitive du logiciel reste à venir. Prudence donc encore une fois sur l’échéance.
Des enjeux de production et de régulation
Le Cybercab sera théoriquement fabriqué à l’usine Tesla d’Austin, au Texas. Elon Musk promet une production à très haut volume pour répondre à la demande potentielle des particuliers et des services de covoiturage.
Cependant, produire un robotaxi à grande échelle ne se limite pas à la fabrication matérielle. L’aspect logiciel, notamment la mise en place d’un système de conduite autonome fiable et approuvé par les régulateurs, constitue aussi un défi majeur. Interrogés par Automotive News Europe, des experts comme Philip Koopman, professeur à Carnegie Mellon, soulignent que développer le matériel est relativement simple, mais que c’est la partie logicielle qui pose le plus de difficultés. Les autorités réglementaires devront également valider cette technologie avant qu’elle ne soit déployée sur les routes à grande échelle, ce qui pourrait ralentir l’arrivée des Cybercabs dans les villes.
Moderne ?
Sur le plan esthétique, le Cybercab reprend les traits anguleux et avant-gardistes du Cybertruck de Tesla. Un choix aussi radical, mais justifié par Musk par le fait que « l’avenir devait ressembler à l’avenir ». On note la présence de portes-papillon pour faciliter l’accès à bord.
L’idée de Musk – déjà avancée au moment de la sortie du Model 3 – réside dans le modèle de la voiture partagée. Car même les particuliers propriétaires d’un Cybercab pourront les louer au réseau de taxis autonomes de Tesla en échange d’une part des recettes. Pourquoi pas ? Mais il faudra toutefois valider ce modèle économique. Car tous les propriétaires ne loueront pas non plus leur véhicule. Il faudra d’abord que les mentalités et les comportements changent. Ce qui n’est pas rien. Et il faudra voir aussi comment cette solution de Tesla se frotte aux autres déjà existantes, comme celle de Waymo.
Quoi qu’il en soit, Elon Musk est totalement convaincu par son robotaxi qu’il compte d’ailleurs décliner à foison, comme l’attestait la présentation conjointe du Robovan, une fourgonnette conçue pour transporter jusqu’à 20 personnes. Le message à clair : Tesla vise le secteur du transport public, illustrant une nouvelle fois sa volonté de transformer la mobilité collective et de la privatiser. Comme il l’a fait pour l’espace avec SpaceX par ailleurs…
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