Depuis quelques années, les phares LED se sont généralisés dans nos automobiles. Cette technologie qui est nettement moins consommatrice d’énergie est aussi beaucoup plus performante en matière d’éclairage. En effet, il faut se souvenir que les phares halogènes avaient une portée de 150 m, une distance doublée pour les LED (300 m) et même quadruplée (600 m) si on considère les feux laser qui sont plus rares et réservés aux voitures de luxe.
Contrairement aux phares au xénon qui souvent étaient accompagnés de gyroscopes pour ajuster la hauteur du faisceau, les phares LED ne disposent pas de ce (cher) raffinement. De ce fait, les situations de croisement dans une cote induisent donc des situations d’éblouissement qui s’avèrent problématiques, comme nous le soulignions récemment. De plus en plus de conducteurs se plaignent en effet de ces éblouissements qu’ils considèrent comme dangereux. Une étude anglaise montrait d’ailleurs que deux tiers des conducteurs avaient besoin de 5 secondes pour retrouver une vision à 90% et encore 5 secondes de plus pour retrouver 100% de leur acuité visuelle. Forcément, en 10 secondes, il peut s’en passer des choses et déjà en ville puisqu’on pourrait dès lors parcourir 140 m en aveugle, rappelait récemment VIAS à nos confrères de SudInfo.
Des actions ?
En Belgique aussi, les plaintes s’accumulent. Et elles ne concernent pas que les voitures. Les motos ou les vélos sont aussi concernés, car dans ces cas, les optiques additionnelles sont rarement bien orientées. Et, contrairement à ce que l’on pourrait croire, ces plaintes n’émanent pas uniquement des conducteurs plus âgés, bien au contraire.
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VIAS a de ce fait envoyé un courrier au SPF Mobilité pour alerter de la situation. Mais il y a peu de chances que cela aboutisse, tout simplement parce que le SPF Mobilité n’a que peu d’impact pour faire changer les choses. A priori, un dossier serait ouvert auprès de la Commission européenne et cette dernière devrait se saisir du dossier si ce n’est pas déjà fait étant donné l’objectif européen de zéro mort sur les routes à l’horizon 2050. Mais que peut faire la Commission ? A peu près tout en réalité. Elle pourrait ainsi obliger les industriels à réduire la puissance des LED en question, ou alors d’ajouter un dispositif de suivi et de masquage ou de réglage automatique, mais cela rendrait les voitures plus chères. Ou elle pourrait aussi tout simplement interdire les feux LED. Cela dit, cette dernière option reste peu probable, car on ne voit pas très bien quelle autre technologie d’éclairage pourrait être utilisée à la place. À suivre.
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