Les salons internationaux de l’automobile sont à la peine : peu de marques automobiles étaient présentes à Paris et le Salon de Genève a été délocalisé vers le Qatar. Comment expliquez-vous que le Salon de Bruxelles réalise une belle représentation ?
« C’est typique du marché belge, le Salon annonce la nouvelle année sur le plan commercial. Il ne s’agit pas seulement d’une exposition ou d’une événement médiatique, c’est aussi une histoire pour le consommateur. L’aspect commercial est important du point de vue des marques automobiles, qui réalisent environ 30 % de leur chiffre d’affaires annuel pendant la période du Salon. Elles investissent dans un événement directement lié à leurs produits, c’est ce qui rend Bruxelles unique. En Belgique, nous avons cette tradition depuis des années, avec en plus des conditions Salon intéressantes. »
FEBIAC ne fait plus de distinction entre le « grand » Salon pour les voitures particulières et le « petit » Salon pour les véhicules utilitaires. Pourquoi ?
« Le Salon doit répondre à ce que recherchent les consommateurs. Nous donnons donc aux marques la liberté totale de choisir les produits à présenter. Avec l’élargissement de l’offre aux solutions de mobilité, la frontière entre un grand et un petit salon a complètement disparu. Nous avons maintenant un Salon par an, sans division en catégories de produits. Nous voyons beaucoup d’enthousiasme de la part des marques automobiles cette année, car elles ont beaucoup à dire après deux ans d’absence. Elles sont en pleine transition énergétique et ont beaucoup de nouveaux produits. De nombreuses marques présentent également des véhicules commerciaux. Il y a aussi de nouveaux acteurs avec des microcars, qui sont une bonne solution pour de nombreuses personnes dans un contexte urbain. »
Les visiteurs du Salon remarqueront sans doute qu’à part BMW Motorrad et Honda, aucune moto n’est présente. Pourquoi ?
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« La représentation des marques de motos n’était pas assez large pour prétendre à un véritable Salon de la moto. Cela est lié aux conséquences de la pandémie et à la disponibilité des produits. La saison des motos ne commence également qu’en mars-avril. Beaucoup de marques ont soutenu un salon spécifique, mais nous devons être suffisamment représentés. Il est certain que nous devons être en mesure de montrer les deux tiers du marché pour un Salon décent : pour les marques de voitures, nous montrons 95 % d’entre elles. Ce n’était pas le cas pour les motos. Si vous dites que vous organisez un « Salon de la moto », vous devez être à la hauteur pour le visiteur. »
Ce Salon est l’édition du 100e anniversaire. Que faites-vous pour le célébrer ?
« Nous nous concentrons très fortement sur l’expérience. Non seulement vous découvrez les derniers produits, mais vous êtes également bien informé et diverti. Dans le Patio, nous vous présentons 15 voitures anciennes emblématiques qui ont grandement influencé la société. Il s’agira d’une expérience immersive avec lumière, son et lasers. Dans le « dôme du forum » du Palais 9, des experts raconteront toutes sortes d’histoires pour informer les consommateurs sur des sujets importants tels que le choix du moteur et la fiscalité. Il y a une très grande zone d’e-sports, une exposition de voitures de Formule 1 historiques et bien d’autres choses encore. »
Combien de visiteurs attendez-vous au Salon ?
« Nous attendons entre 300 000 et 400 000 visiteurs (le dernier Salon pour corona en 2020 a atteint plus d’un demi-million de visiteurs, NDLR). L’idéal serait d’atteindre 350 000 personnes au total ou 35 000 par jour, alors l’affluence sera agréablement bonne. Nous recevons beaucoup de signaux positifs, ce qui nous fait penser que les visiteurs seront encore plus nombreux que nous le pensons. Il est important que chacun bénéficie d’une visite de qualité. Nous avons répondu à cette demande en offrant aux visiteurs le choix entre plusieurs jours : lorsque vous achetez votre billet, vous pouvez choisir la date de votre visite. Avec des codes de couleur, nous indiquons les foules. Le vert signifie qu’il y a encore assez de place, l’orange qu’il y a un peu plus de monde et le rouge qu’il y a beaucoup de visiteurs. »
Avec 366 303 immatriculations, 2022 a été la pire année pour le marché automobile belge depuis 1995. Toutefois, les derniers mois de l’année ont été positifs. Que prévoyez-vous pour 2023 ?
« Pour 2023, nous prévoyons que le marché total restera inférieur à 400 000 immatriculations, ce qui est encore beaucoup pour un petit pays comme la Belgique. Nous constatons tranquillement une amélioration des délais de livraison. Les marques ont adapté certains produits et supprimé des options qui n’étaient pas disponibles dans la gamme. L’offre est donc davantage axée sur ce que les marques peuvent fournir. Notre industrie a longtemps été dans un modus vivendi où l’offre était supérieure à la demande et maintenant la demande est supérieure à l’offre. C’est également une bonne situation d’un point de vue écologique : on produit ce qui est demandé.
Nous constatons déjà une amélioration des immatriculations, mais il s’agit de voitures qui ont été commandées il y a un certain temps. Nous ne pouvons pas dire que le ciel s’éclaircira complètement en 2023. Il faudra faire preuve d’un peu de patience jusqu’au second semestre de l’année. Le meilleur conseil : commandez à temps. Même si vous n’avez pas encore besoin d’une nouvelle voiture dans l’immédiat, profitez du Salon pour faire votre choix dès maintenant et commander bien à l’avance. »
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