Récemment, l’actualité a encore fait état d’un drame de la route survenu dans un échangeur et où toute une famille a perdu la vie. Cet accident rappelle ô combien les accès ou sorties d’autoroutes constituent souvent des pièges mortels pour les automobilistes.
Si on en croit les chiffres de VIAS, un accident mortel sur deux recensé sur autoroute se produirait à l’approche ou à même une bretelle d’accès ou de sortie.
Pour tirer cette conclusion, l’Institut a analysé 151 accidents mortels survenus en 2021 et 2022 et le constat est édifiant : un accident sur 10 est arrivé dans une bretelle d’accès ou de sortie tandis que 4 accidents sur 10 se sont produits à proximité immédiate de ces infrastructures. Au total, VIAS indique que plus d’un accident sur 2 (54%) a eu lieu dans ces environnements.
Des explications logiques ?
Interrogé par La Dernière Heure, VIAS indique que ces chiffres sont élevés, mais qu’ils s’expliquent aussi. En Belgique, les sorties ou montées d’autoroutes ne sont pas espacées de 25 ou 20 km comme c’est le cas dans d’autres (plus grands) pays.
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Dès lors, vu la densité de notre réseau, les véhicules ne cessent de se croisent dans les échangeurs, ce qui les transforme en lieux particulièrement accidentogènes, car certains conducteurs ne prennent pas de gants et ils n’hésitent pas à traverser toutes les bandes de circulation et à couper la route des autres usagers.
Par ailleurs, la vitesse dans les bretelles constitue une autre raison du nombre d’accidents graves recensés. Il y a bien sûr les vitesses excessives dans les bretelles de sortie qui provoquent des sorties de route, mais aussi les vitesses de montée sur autoroute qui sont parfois largement insuffisantes, certains conducteurs débarquant à 50 km/h alors que tout le monde roule à 120 km/h.
Des choses à mettre en place
Pour VIAS, il y a certainement des stratégies à mettre en œuvre au niveau de la voirie. Comme peindre des lignes blanches pour rendre la bretelle à une seule voie de circulation et éviter ainsi les « bagarres » entre automobilistes.
Et en France, les gestionnaires utilisent des pointillés à l’espacement plus rapproché pour avertir du danger à l’approche d’une bretelle d’entrées ou de sorties, pointe encore VIAS.
Cela dit, VIAS voit aussi des avantages à mieux exploiter les nouvelles technologies et notamment les caméras ANPR qui seront plus à même de dissuader les contrevenants et ceux qui transgressent les règles.
Ces appareils pourraient contribuer à verbaliser davantage. Et donc à faire respecter les règles. Mais il faudrait aussi penser à allonger tant que faire se peut les bretelles afin de permettre aux automobilistes de sortir de manière moins brutale.
Un meilleur éclairage nécessaire
VIAS constate par ailleurs que près d’un tiers de ces accidents se produit dans l’obscurité : 21% lorsque l’éclairage public est allumé et 13% lorsqu’il ne l’est pas, mais que la nuit est déjà tombée.
Il s’agit donc aussi d’un facteur important et il serait donc nécessaire de renforcer l’éclairage public dans ces zones. Ce qui est de plus en plus le cas avec les technologies LED qui s’avèrent plus performantes que les traditionnelles.
Enfin, il est interpellant de remarquer qu’un décès sur dix concerne un piéton. C’est le fait de personnes qui sortent de leur véhicule et reste sur la route. Ils ne sont alors pas vus par les autres automobilistes. Là aussi, la règle est de rester dans sa voiture. Et si ce n’est pas possible, il faut enjamber rapidement le rail de sécurité et de mettre à l’abri de celui-ci.
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