Toyota, ainsi que quatre autres marques japonaises, est impliqué dans un nouveau scandale de fraude. Suite à l’affaire Daihatsu, filiale de la marque, les autorités japonaises ont voulu en savoir plus sur les procédures d’homologation de son industrie automobile et motocycliste. Le ministère des transports a donc passé au crible 85 entreprises du secteur. Cette enquête a mis en évidence des pratiques défaillantes chez cinq constructeurs : Toyota, Honda, Suzuki, Mazda et Yamaha. Les entreprises concernées se sont vues dans l’interdiction de vendre des modèles faisant l’objet de l’enquête pour le moment.
Des données sur les moteurs à la manipulation des essais
L’affaire Daihatsu, qui a révélé des inexactitudes dans les résultats des essais de collision, a été le déclencheur immédiat de cette nouvelle enquête. C’est pourquoi le ministère a déclaré par la suite : « Après l’affaire Daihatsu, il est très regrettable que d’autres actes répréhensibles aient été révélés, car ceux-ci sapent la confiance des utilisateurs et ébranlent les fondements du système de certification des véhicules ». Des enquêtes sont en cours dans les bureaux des marques automobiles concernées. Une réaction instinctive douloureuse dans un pays comme le Japon, où l’honneur est une valeur extrêmement importante et où le contrôle de la qualité est primordial.
En tant que premier constructeur automobile mondial, Toyota est le principal responsable de cette affaire. Dans une déclaration séparée, la marque a confirmé que sept de ses modèles ont été testés selon des méthodes qui s’écartent des normes gouvernementales. Selon le ministère, toute une série d’irrégularités sont en cause : la communication de données incorrectes, la réécriture des programmes de contrôle du moteur et, une fois encore, des ajustements non autorisés pour les résultats des crash-tests.
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nouveau dieselgate en préparation ?
Toyota a indiqué dans un message à ses clients qu’il n’y avait aucune raison de cesser d’utiliser les véhicules concernés. Mais il pourrait s’agir de bien plus qu’une simple contraction des procédures officielles. Un nouveau « dieselgate » se profile-t-il à l’horizon ? En tout cas, il remet en cause le fonctionnement du mécanisme de certification, dont la conformité japonaise expose la conformité européenne.
Chez Honda, il s’agit de modèles abandonnés ; chez Mazda, les tests moteurs du Roadster RF et de la 2 ne se sont pas déroulés dans les règles de l’art. La livraison de ces voitures a été interrompue. Toyota interrompt également la vente et la livraison d’une longue série de modèles encore produits au Japon, dont le Lexus RX et un modèle qui se trouve aujourd’hui dans nos salles d’exposition : le SUV compact Yaris Cross. La version destinée à notre pays n’est pas fabriquée au Japon, mais à Valenciennes, en France. Dans le cas du Lexus RX, il s’agit de la génération qui n’est plus disponible. Toyota a officiellement confirmé à la rédaction que les modèles vendus en Europe ne sont pas concernés.
Mazda et Toyota ont par ailleurs déjà révélé qu’ils feraient tout leur possible pour restaurer la confiance des clients. Mais il reste à voir si une profonde révérence suffira et si ce n’est pas une sonnette d’alarme pour l’organisme de certification européen qui lancera sa propre enquête. Les fabricants doivent déclarer et prouver qu’ils respectent les réglementations imposées, mais leur conformité n’est pas systématiquement vérifiée.
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