Selon Test Achat, un problème avec les catalyseurs de réduction de NOx des voitures Diesel est détecté dans tous les pays européens. Les automobiles belges ne font donc pas exception. Ce seraient surtout les voitures des marques Citroën et Peugeot qui seraient concernées, mais le problème pourrait bientôt se poser chez d’autres marques. En Belgique, plus de 2.000 voitures Diesel auraient déjà été immobilisées suite à ce défaut : elles ne démarrent plus en raison de messages d’erreur récurrents relatifs au système d’injection d’AdBlue.
Un message d’erreur injustifié
Pour rappel, l’AdBlue est un additif obligatoire dans les voitures Diesel depuis plusieurs années, et ce afin de réduire les émissions d’oxyde d’azote (NOx) et de pouvoir répondre à la norme Euro 6. Pour ce faire, ces modèles de voiture disposent d’un réservoir supplémentaire d’AdBlue qui doit être rempli tous les 10.000 ou 15.000 km. Lorsque ce réservoir est vide, le conducteur reçoit un avertissement l’invitant à le remplir à nouveau pour que la réduction sélective des NOx puisse continuer. Cela se fait bien à l’avance : une marge de 2.000 km est prise avant que le réservoir en question ne soit complètement vide.
Avec cette défectuosité, le conducteur reçoit un avertissement intitulé comme suit : « Défaut de contrôle de la pollution : démarrage interdit dans les 1.500 km » ou « Défaut du moteur : réparer le véhicule ». Or, cette séquence de message se répète jusqu’à ce que la voiture ne puisse plus être démarrée. Selon Test Achat, de nombreux propriétaires de Citroën et de Peugeot sont actuellement confrontés à cette situation, alors qu’il y a encore suffisamment d’AdBlue dans le réservoir. Il n’est donc pas nécessaire de le remplir.
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Remplacement du réservoir
Les clients concernés ont été informés par leur marque que le problème était dû à une défaillance du système AdBlue. Celui-ci est composé d’un réservoir, d’une pompe et d’une unité de contrôle. L’opération préconisée par les marques est de remplacer immédiatement l’ensemble du dispositif. Or, il s’agit d’une réparation qui peut coûter jusqu’à 1.200 euros et qui est en principe à charge du propriétaire.
Cela dit, un autre problème est que cette réparation peut prendre beaucoup de temps en raison du manque de pièces de rechange. Car de tels dépannages sont rares. Les clients concernés qui souhaitent rapidement réparer risquent donc de se retrouver à pied pendant plusieurs semaines.
Dans un communiqué, l’importateur Citroën et Peugeot en Belgique a fait savoir que « ce défaut est également couvert par la garantie de la marque, qui court sur 5 ans et/ou 150.000 km, avec grâce à laquelle les pièces sont d’office remboursées. Pour les voitures plus anciennes, un arrangement est prévu avec une intervention graduellement plus faible. »
Test Achat centralise les plaintes
Test Achat envisage toutefois de centraliser le plus grand nombre possible de plaintes relatives à ces systèmes AdBlue défectueux, et ce en collaboration avec les autres organisations de défense des consommateurs basées en Italie et en Espagne, entre autres. Il s’agit donc pour les organismes de se coordonner pour faire front et obtenir des dédommagements pour les clients concernés. En effet, Test Achat part du postulat que ces systèmes AdBlue ont été fabriqués à bas coût et que c’est bien là l’origine du problème. Il s’agit donc d’un choix industriel pour lequel les consommateurs n’ont pas à payer.
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