La Belgique est entrée dans une phase de répression routière. La multiplication des contrôles de vitesse ne laisse en effet aucune chance aux automobilistes qui n’ont plus droit à l’erreur, en particulier avec les radars-tronçons, les nouveaux Lidars et, bientôt, les Lidars-tronçons qui seront installés dans les chantiers.
Cela dit, d’autres moyens de contrôle sont encore à l’étude. On a déjà évoqué les caméras ANPR, pressenties un temps pour détecter l’usage du téléphone au volant. Mais on sait que cette solution a été abandonnée tout récemment pour des questions de respect de la vie privée, entre autres. Qu’à cela ne tienne, d’autres dispositifs voient le jour. C’est le cas notamment des radars antibruit, destiné à débusquer les personnes qui font hurler leur moteur en ville ou qui en ont modifié l’échappement.
L’exemple venu de Paris
Ce sont les villes de Paris, d’Amsterdam et de Berlin ont déjà donné l’exemple. À Paris par exemple, la phase de test a été jugée concluante (il s’agit de verbaliser surtout les motards) et l’appareil (qui sera probablement le premier d’une longue série) distribuera des PV dès 2024. Concrètement, le radar antibruit est doté de trois caméras et de deux modules acoustiques, qui sont chacun équipés de quatre micros. Le principe est semblable à celui d’un radar vitesse : le dispositif mesure le bruit avec précision, le relie au véhicule qui en est à l’origine et photographie la plaque d’immatriculation. La suite est évidente…
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Quelle est la limite ? Ce n’est pas encore tout à fait clair. À Paris, on plaide pour un déclenchement autour des 85-90 dB, ce qui reste élevé. Car les recommandations de l’OMS oscillent entre 53 dB sur 24h et 45 dB la nuit. L’exposition au bruit routier génère des troubles du sommeil et de maladies cardiovasculaires et elle provoquerait également une perte d’espérance de vie de huit mois.
Gand et Bruxelles aussi
Mais le radar antibruit n’est plus l’affaire que des Parisiens. En effet, Gand a acquis le même genre d’appareil et il a reçu l’aval du Conseil communal en cette rentrée 2023. Une phase de test va donc être menée dans les mois qui viennent et, c’est déjà clair dans la tête des élus, elle débouchera sur une automatisation des amendes. Cette mesure est en réalité la prolongation de la traque menée actuellement par la police de la ville envers les conducteurs qui utilisent des véhicules équipés d’autoradios surpuissants, appelés aussi « boomcars ».
L’approche a aussi séduit la ville de Bruxelles qui va lancer sa phase de test dès ce mois d’octobre 2023, du côté de la chaussée de Mons à Anderlecht. Un autre dispositif est déjà actif à Schaerbeek avenue Louis Bertrand et il est testé depuis février 2023. L’appareil est capable de mesurer le bruit, identifier le type de véhicule et d’estimer sa vitesse. Pour l’heure, l’objectif n’est pas de sanctionner, mais il est clair que si le test est concluant, la verbalisation automatique sera adoptée. C’est sûr, les moyens de répression vont encore se diversifier, même si dans le cas du radar antibruit, il faut avouer que personne ne sera vraiment contre…
Photos : BruitParis & Marie de Paris
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be