L’usage du téléphone au volant est une mauvaise habitude chez les automobilistes. Mais cette mauvaise habitude est particulièrement répandue, semble-t-il. En effet, selon une enquête de l'Agence wallonne de la sécurité routière (AWSR), il apparaît que huit conducteurs wallons sur dix (77% exactement) avouent ne pas parvenir à résister à la tentation d'utiliser leur téléphone au volant.
Ce phénomène n’est évidemment pas nouveau, mais il étonne toutefois par son importance. Et il ne s’agit pas d’une singularité wallonne. Certes, la Flandre ne dispose pas de chiffres aussi récents que ceux que l’AWSR, mais il faut rappeler que VIAS avait mené une enquête il y a un an et que celle-ci montrait qu’un Belge sur quatre (26%) avouait déjà lire un message ou consulter les réseaux sociaux au volant « au moins une fois par mois ». Et, évidemment, ce sont les personnes qui répondent de bonne foi. Mais combien d’automobilistes éludent la question ou mentent simplement par crainte ?
La nomophobie en augmentation ?
Ces chiffres sont évidemment en augmentation constante ces dernières années, ce qui tend à montrer que les interfaces intégrées dans les voitures et autres Apple Car Play ou Android Auto ne fonctionnent pas. L’enquête de l’AWSR montre en effet que près de sept Wallons sur dix éprouvent un besoin irrésistible de consulter en permanence leur téléphone. C’est ce qu’on appelle la nomophobie, un état qui n’épargne aucune région de notre pays.
Aussi, 50% des 1.000 personnes interrogées veulent absolument être joignables en permanence tandis que 34% avouent ne pas pouvoir passer une heure sans consulter leurs messages ou surfer sur internet. Et la conduite ne représente évidemment pas un frein à cette pratique.
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Il faut noter aussi une évolution dans les pratiques. En effet, l’enquête montre que les appels vidéo sont de plus en plus fréquents : 18% des répondants avouent y participer en conduisant, surtout dans la tranche d’âge des 18-34 ans qui sont encore plus connectés que les autres (32% contre 12% aux plus de 34 ans). Cette catégorie est aussi deux fois plus nombreuse à écrire des messages en conduisant (41% contre 15%).
Des morts
Il faut pourtant rappeler ô combien la distraction au volant est source d’accidents et de de drames. Sur les 150 décès dus à la distraction, au moins 30% résultent de l’utilisation du portable au volant.
Mais, comme on l’a déjà évoqué cette semaine, ces comportements vont devoir changer. Car le nouveau gouvernement Arizona a prévu d’utiliser les caméras ANPR des routes pour détecter l’usage du téléphone portable au volant. Assurément, vu le nombre « d’adeptes » et compte tenu du montant des amendes (174 euros hors frais administratifs), les caisses de l’État ont toutes les chances de se remplir à la vitesse grand V sans que les économies prévues par la nouvelle coalition soient nécessaires. Ou presque...
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