La multiplication des radars en tout genre sur nos routes ne contribue pas à réduire drastiquement le nombre d’accidents sur les routes belges. Certes, en 2023, les chiffres ont été moins catastrophiques, mais 483 personnes ont malgré tout perdu la vie tandis que 36.557 personnes ont été blessées suite à un accident de la circulation si on en croit le dernier baromètre de l’Institut VIAS. L’organisme précise que, malheureusement, c’est souvent la vitesse qui est en cause lors d’un accident. Celle-ci serait en effet responsable de 10 à 15% des accidents, un taux qui monte à 30% dans les accidents avec décès.
Les automobilistes ne feraient-ils donc pas attention à leur vitesse ? En fait, non, ils le font, mais de manière sporadique et ciblée, comme le montre l’étude Safety&Livability d’Axis Communications, le leader du marché de la vidéo de réseau. On peut notamment y lire que 64% des Belges modifieraient leur comportement au volant lorsqu’ils passent devant un radar. Ceux-ci appuieraient en l’occurrence sur le frein pour réduire leur vitesse tandis qu’ils cesseraient aussi de téléphone lorsqu’ils passent devant une caméra ANPR qui scanne les plaques d’immatriculation.
Les hommes girouettes ?
L’étude indique que ce comportement à géométrie variable est plus le fait des hommes. « Les hommes (69%) adaptent leur comportement au volant beaucoup plus rapidement que les femmes (58%). De même que les jeunes de 18 à 34 ans (71%). » Les analystes estiment que c’est parce que ces deux catégories sont les plus « agressives » au volant.
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Safety&Livability révèle aussi que les conducteurs ne se comportent pas de la même manière lorsqu’ils embarquent des passagers. En effet, 34% des sondés affirment qu’ils respectent mieux le Code de la route lorsqu’elles ne sont pas seules. Et là encore, c’est à nouveau les hommes (39%) et les jeunes (55%) qui adaptent le plus leur comportement.
Plus de caméras ?
La question qui se pose, c’est de savoir si cette étude convaincra les autorités ou VIAS de tapisser les routes belges de davantage de caméras étant donné que celles-ci semblent dissuasives pour une partie des automobilistes. Manifestement, 75% des personnes interrogées ont conscience du phénomène et elles pensent que la multiplication des caméras pourrait avoir une influence positive sur le nombre de tués et de blessés sur les routes.
Si on pousse le raisonnement, il faudrait donc que les caméras qui sont implantées soient plus visibles des automobilistes pour qu’elles remplissent leur rôle d’influenceur comportemental. C’est un peu dommage, car ça signifierait aussi que les conducteurs – sans mettre tout le monde dans le même panier – se comportent correctement que lorsqu’ils sont observés et qu’ils risquent quelque chose. L’ère du « big brother is watching you » est-elle acceptée ? Car les implications peuvent être bien négatives, comme l’avait décrit en son temps le génial Georges Orwel dans « 1984 »…
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