La multiplication des radars sur nos routes vise naturellement à mieux contrôler les automobilistes pour les inciter à réduire leur vitesse et diminuer le nombre d’accidents sur les routes. C’est ce qui amène les autorités à opter pour des technologies de plus en plus performantes, comme les radars-tronçons, les lidars mitraillette ou autres caméras ANPR.
Cela dit, la multiplication de ces radars à très hautes performances a aussi multiplié le nombre d’excès de vitesse qui atteint aujourd’hui un record : en 2022, pas moins de 6,2 millions de cas de dépassement de la vitesse autorisée ont été recensés, soit 17.000 par jour. Naturellement, il faut traiter tous ces cas, ce qui nécessite des moyens humains (c’est la tâche du 15e parquet fédéral notamment), mais aussi des moyens techniques, car il faut évidemment pouvoir traiter d’un point de vue informatique ces amendes. Et ça, ça a manifestement échappé à nos autorités.
Un crash des serveurs ?
Car il aurait probablement fallu augmenter la capacité des serveurs, comme le rapportent nos confrères de Het Nieuwsblad. Selon des sources bien placées, la police pourrait bien rencontrer des difficultés à émettre de nombreuses contraventions en raison de la sous-capacité de la base de données de la Direction de l’Immatriculation des Véhicules (DIV). Apparemment, les problèmes techniques se produisent de manière récurrente, ce qui pourrait mener à un crash du serveur.
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Cela vient de ce que l’explosion du nombre d’infractions entraîne une sursollicitation du dispositif. Autrement dit, le nombre de requêtes pour connaître les coordonnées d’un contrevenant a lui aussi explosé, ce qui entraîne des dysfonctionnements. La situation a même été confirmée à nos confrères par le SPF Mobilité. Les craintes sont réelles, d’autant que les autorités continuent à installer de nouveaux radars, ce qui entraîne un effet boule de neige.
Pour le SPF Mobilité, il y a donc urgence d’investir dans de nouveaux serveurs pour éviter la paralysie. Si ce n’est pas le cas, le nombre d’amendes pourrait tout simplement diminuer, car toutes les requêtes ne pourront trouver réponse. La situation est donc sérieuse, à tel point que la Chambre des députés a reçu une requête en urgence de la part des ministres fédéraux de la Mobilité, de la Justice et de l’Intérieur pour débloquer des fonds.
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