Dans les villes, les zones de basses émissions ou LEZ se développent de plus en plus. Pour les villes, il s’agit d’éliminer les voitures les plus anciennes qui sont aussi les plus polluantes et ainsi améliorer progressivement la qualité de l’air et donc la santé publique. Car chaque année, on considère que 400.000 personnes décèdent en Europe du fait de la pollution de l’air.
En Belgique, des villes comme Anvers et Bruxelles ont mis en place ces zones de basses émissions. Mais avec quel résultat ? Et bien, on vient d’en avoir connaissance pour ce qui concerne notre capitale où la législation a été mise en place en 2018. Si on en croit les premières analyses, l’élimination progressive des voitures plus anciennes aurait permis de réduire les émissions d’oxydes d’azote (NOx) de -30% le long des grands axes. En termes de santé publique, c’est une avancée importante, car les NOx sont responsables d’irritations des voies respiratoires tandis qu’ils accroissent aussi les risques de maladies cardiovasculaires.
D’autres polluants aussi
Selon Le Soir qui a pu se procurer le rapport du dernier monitoring de la zone bruxelloise de basses émissions, les oxydes d’azotes ne seraient pas les seuls concernés. En effet, « des réductions du même ordre et plus importantes ont été observées pour d’autres polluants », note le rapport.
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Selon les autorités bruxelloises, la part de voitures Diesel aurait été divisée par deux entre juin 2018 et septembre 2022. Récemment, l’exclusion des Diesel Euro 4 dépourvus de filtres à particules aura certainement joué un rôle. Pour la Région, c’est une évidence : une forte réduction des émissions de NOx, des particules fines type PM2.5 et du noir de carbone en suspension dans l’air de respectivement -31%, de -30% et de -62%. Très bien, mais il faut aussi être réaliste : cette évolution est aussi le fait du Dieselgate à la suite duquel la part des ventes de Diesel a fondue.
Respect de la norme
Les niveaux atteints aujourd’hui permettraient à Bruxelles de satisfaire à la norme européenne de 40 µg/m³ pour les règles concernant le dioxyde d’azote (NO2). Une victoire ? Pas vraiment, car l’OMS va très prochainement resserrer encore les normes, notamment en divisant par 4 celle relative aux NO2 (10 µg/m³).
Dans ce contexte, les autorités bruxelloises ont annoncé qu’elles poursuivraient leur travail d’élimination des anciennes voitures. Avec la perspective d’éliminer presque toutes les voitures thermiques à l’horizon 2035. Sauf que ce sont les ventes de voitures neuves thermiques qui seront interdites. Rien n’indique donc que les voitures à combustion déserteront les rues de la capitale, sauf si la Région venait à prendre d’autres mesures d’interdiction.
Prochaine étape dans cette élimination ? Ce sera en 2025 avec l’interdiction des Diesel Euro 5 et des essence Euro 2. Et il n’y a pas que les voitures qui seront concernées : les poids lourds, les utilitaires et les deux roues seront aussi bientôt concernés. La Région s’attend en effet à une nouvelle coupe de l’ordre de -40%. Selon les prévisions de Bruxelles, la sortie du thermique devrait permettre d’éviter 110 décès par an et 300 millions d’euros par an de dépenses en soin de santé.
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