Dans la transition vers la voiture électrique, la capacité à proposer des petits modèles abordables sera déterminante. Car il n’y a que de cette façon que la voiture électrique pourra se répandre et être adoptée de tous. Dans ce contexte, nombreux sont les constructeurs qui travaillent au lancement de voitures électriques à bas coût ou en tous cas, meilleur marché qu’actuellement.
Citroën a déjà présenté son ë-C3 qui sera vendue 23.300 euros et Renault arrivera avec la R5 dès cette année avant de mettre sur le marché une nouvelle Twingo à moins de 20.000 euros. De son côté, le géant Volkswagen prévoit de lancer d’abord une ID.2 à moins de 25.000 euros et, à la suite, ce qui est encore appelé ID.1 et dont le prix devrait tourner autour des 20.000 euros et qui serait produite en partenariat avec un concurrent (Hyundai ?). Cela dit, Volkswagen semble rencontrer quelques difficultés dans la réalisation de ces projets. Plusieurs sources rapportent en effet que la marque retarderait l’arrivée de l’ID.2 de 2025 à mai 2026, et ce dans un contexte de forte concurrence. Curieux.
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Attendre encore
Les clients qui voulaient déjà précommander devront donc s’armer de patience. En effet, des sources internes à la marque auraient indiqué que seule une petite production d’ID.2 aurait lieu en 2025 et que la production de masse n’interviendrait qu’en 2026 donc. Pour la marque, c’est un risque, celui de prendre un sérieux retard – deux ans tout de même – sur la concurrence qui sera déjà présente. D’autant que le prix de l’ID.2 semble aussi incertain : initialement, la voiture devait être proposée à 24.000 euros, mais l’inflation des matières premières a interdit cette perspective et repoussé le prix à 25.000 euros, du moins jusqu’à aujourd’hui.
Le consommateur pris en étau
En réalité, Volkswagen n’explique pas clairement pourquoi la production de masse de l’ID.2 est repoussée à 2026. Mais tout porte à croire que ce pourrait être en raison de la norme Euro 7 qui, nettement affaiblie, n’est plus très contraignante. Ce qui signifie donc que les petites voitures à moteur à combustion seront autorisées à être vendues plus longtemps que prévu. Ces modèles resteront donc profitables. Volkswagen ne chercherait donc rien d’autre que de rentabiliser sa filière thermique jusqu’au dernier moment puisqu’il n’est plus contraint d’apporter de modifications notables à ses modèles.
En clair, Volkswagen ne ferait que retarder le passage à la voiture électrique alors qu’après le Dieselgate, le constructeur clamait l’urgence d’adopter ce mode de mobilité. Les automobilistes se retrouvent une fois de plus au milieu du gué. Car entretenir le flou et brouiller les pistes est évidemment préjudiciable au consommateur qui continuera à avoir des difficultés à poser un choix en étant pris en étau entre les mondes politiques qui régule à tout va et l’industriel qui oppose toujours plus de résistance.
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