Et si l’automobile était devenue trop terne ? Ou trop bling-bling ? On peut en effet s’interroger, eu égard l’engouement de déclenche le retour de la Renault 5. Avec ses lignes modernisées et ses couleurs vibrantes, cette citadine signe un retour marqué. Et les clients répondent présents avec déjà 50.000 précommandes. Et si c’était ça la clé dans un marché où la voiture électrique recule et peine à convaincre : parier sur le néo-rétro, capitaliser sur le charme d’antan, mais avec les avantages de la technologie contemporaine.
Chez Renault, la tendance ne s’arrête pas à la R5. La marque au losange prévoit également de ressusciter la 4L, un autre modèle phare des années 1960. Ce véhicule, autrefois modeste, pourrait aussi devenir à son tour un des porte-étendards de la stratégie « Renaulution » initiée en 2021 par le CEO, Luca de Meo.
Parier sur le Passé
Renault n’est pas le seul à miser sur les classiques. Et à tenter de toucher la corde sensible. Des marques comme Volkswagen, Fiat, Ford ou encore Peugeot réinterprètent leurs modèles cultes. La New Beetle, la Fiat 500 la Mustang Mach-E ou le concept E-Legend inspiré de la Peugeot 504 en sont des exemples frappants. Mieux : une autre marque ne capitalise que sur le passé : Mini. Et ça marche ! De quoi se dire que cette tendance néo-rétro est loin d’être une simple mode et qu’elle semble répondre à un besoin de se reconnecter à un passé certes idéalisé, mais qui donne une tout autre saveur à la chose automobile.
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Certains observateurs critiquent toutefois cette vague rétro comme un signe de manque d’innovation. Ils estiment que les constructeurs préfèrent capitaliser sur des designs éprouvés plutôt que de prendre des risques en créant des véhicules totalement inédits. Malgré ces critiques, le succès de la résurrection de la Fiat 500 en 2007 a permis de vendre plus de trois millions d’exemplaires. Ce qui montre que le néo-rétro peut être une stratégie gagnante. Du moins chez nous. En Chine ou aux États-Unis, les succès des voitures européennes des années 1960, 1970 ou 1980 sont moins connus.
Le vintage comme avenir ?
Ce retour des modèles néo-rétro coïncide avec une période de transformation pour l’industrie automobile. Alors que le marché des voitures électriques ralentit, les constructeurs cherchent à se distinguer en s’appuyant sur des valeurs émotionnelles. La nostalgie joue ici un rôle essentiel : en ramenant sur le devant de la scène des icônes comme la R5 ou la 4L, Renault espère insuffler une nouvelle dynamique à sa gamme électrique. Cette idée pourrait d’ailleurs en donner à Stellantis. Pourquoi ne pas faire revivre le sacré numéro, la Peugeot 205 ? Ce serait sans doute une bonne idée.
Cela dit, il serait aussi malhonnête de ne pas pointer le fait que cette approche comporte aussi sa part de risque. Car le passé regorge d’essais ratés : l’Alfa 159 qui n’a jamais su prendre la suite de la 156 ou la Peugeot 204. En réalité, le succès dépendra d’un savant mélange : celui de ressusciter un modèle iconique tout en l’adaptant aux besoins de la modernité.
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