Économie

Volkswagen a-t-il récemment proposé à Poutine de relancer la marque Volga ?

Selon le journal allemand Der Spiegel, un actionnaire du groupe Volkswagen aurait récemment proposé à Vladimir Poutine de construire et de rebadger des Skoda en Russie pour relancer la marque Volga. Interrogé, le groupe dément…

David Leclercq David Leclercq | Publié le 11 avr. 2023 | Temps de lecture : 5 min

L’affaire surprend au plus haut point : en janvier 2023, Siegfried Wolf, membre du Conseil d’administration de Porsche SE, la structure actionnaire du groupe Volkswagen, aurait directement proposé à Vladimir Poutine de construire des Skoda en Russie et de rebadger celles-ci sous la marque Volga, rapporte le journal allemand Der Spiegel. Objectif : sortir d’industrie automobile russe de sa torpeur depuis le début de la guerre en Ukraine et, probablement aussi, contrer les constructeurs chinois qui se sont largement infiltrés sur ce marché.

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Concrètement, la proposition tenait dans la résurrection de la marque Volga et les objectifs de production étaient déjà fixés : 270.000 voitures par an et une garantie d’emploi à hauteur de 12.000 personnes. Siegfried Wolf aurait envoyé une lettre de trois pages directement au dirigeant russe qui se serait montré particulièrement enthousiaste à l’idée de faire revivre cette marque forte d’une belle histoire.

671 millions d’euros et une validation ?

Les journalistes de Der Spiegel affirment en outre que Siegfried Wolf aurait proposé à Poutine un contrat de 60 milliards de roubles (671 millions d’euros) pour relancer cette production. Et il aurait été plus loin encore, expliquant que ce projet avait reçu l’aval de la direction de Volkswagen.

À la suite de ces révélations, les dirigeants du groupe VW ont pris leurs distances vis-à-vis de Siegfried Wolf, indiquant qu’ils n’étaient pas au courant de ce projet. L’histoire étonne au plus haut point, car elle ne cadre pas du tout avec les sanctions imposées par l’Union européenne. On se demande aussi comment l’État allemand pourrait accepter une telle entreprise, lui qui œuvre contre Poutine depuis le début du conflit.

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Ça semble inenvisageable, même si la position de Volkswagen intrigue un an après le début de la guerre. Le constructeur n’a en effet pas du tout quitté la Russie. Son usine de Kaluga est tout simplement à l’arrêt et elle va probablement tomber dans les mains des Russes. Car la justice russe – saisie par GAZ, l’ex-partenaire local de Volkswagen – vient d’ordonner le gel des avoirs du groupe allemand pour cause de rupture de contrat. S’agit-il d’une ultime manœuvre pour sauver les billes du groupe dans cette région ? Si c’est le cas, elle est plus que maladroite…

C’est pas ma faute à moi…

Der Spiegel a contacté Siegfried Wolf. Et celui-ci a répondu « condamner fermement la guerre en Ukraine » et « ne pas profiter de cette guerre pour gagner de l’argent ». L’homme assure aussi « ne plus commercer en Russie et ne pas collaborer avec des entreprises sujettes aux sanctions internationales ». Sauf que cette lettre semble prouver en fait tout le contraire.

Décidément, entre le Dieselgate et cette nouvelle affaire des plus suspectes, il semble que le groupe Volkswagen continue de souffrir d’une gouvernance des plus opaques

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