Interdire les moteurs thermiques en 2035 ? On pensait que tout était réglé et indéboulonnable, mais ça ne semble finalement pas le cas. En effet, la semaine dernière, c’est l’Allemagne qui prenait brutalement position par l’intermédiaire de son ministre des Transports, Volker Wissing, sur l’arrêt imposé par la Commission européenne de vendre des moteurs thermiques à partir de 2035.
Wissing indiquait que ce ne serait pas possible, et que tout serait mis en œuvre – notamment par le biais de carburants synthétiques – pour réduire au mieux l’empreinte carbone de ceux-ci. Mais pour lui – et pour l’industrie – passer au 100% électrique n’est pas envisageable.
Nouveau coup dur pour la Commission cette semaine : c’est l’Italie qui prend cette fois officiellement position sur cette matière. Cela dit, cette prise de position n’est pas (encore) celle du gouvernement, mais de la puissante fédération de l’industrie automobile italienne (l’ANFIA pour Associazione Nazionale Filiera Industria Automobilistica) qui a salué la sortie de l’Allemagne :
Nous saluons la nouvelle position exprimée ces derniers jours par le gouvernement allemand à l’égard de la proposition de la Commission européenne d’interdire les moteurs thermiques dans l’UE à partir de 2035.
Notons que l’Italie avait déjà exprimé son scepticisme il y a quelques semaines, mais de manière plus édulcorée. Il semble donc cette fois que l’opposition soit plus ferme.
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Biocarburants et carburants synthétiques
L’ANFIA indique notamment que « nous sommes d’accord pour dire que la technologie des moteurs thermiques peut aussi apporter une contribution importante à la décarbonation de la mobilité grâce à l’utilisation de carburants synthétiques et de biocarburants ».
L’ANFIA souligne aussi qu’elle continue de travailler activement avec les ministères compétents du gouvernement italien pour proposer des solutions. Et la fédération de rappeler que la position gouvernementale est en fait identique à celle de l’industrie. Comme officialisation du message, on fait difficilement mieux…
Suite à ses discussions avec les institutions, l’ANFIA indique qu’un fonds pluriannuel de soutien à la reconversion de la filière industrielle soutiendra la transition vers une mobilité bas carbone. Cela aidera. Mais pas au point d’arriver à des ventes de voitures 100% électriques en 2035.
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