La Citroën ë-C3 annonce-t-elle enfin la démocratisation des voitures électriques ?

Avec la présentation de la petite ë-C3, Stellantis frappe fort et annonce une ère nouvelle pour les voitures électriques : celle de modèles capables de rouler loin, de recharger vite et affichés à moins de 25.000 euros à partir de 2025. Le processus de démocratisation est-il en marche ?

Publié le 19 octobre 2023
Temps de lecture : 4 min

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La Citroën ë-C3 annonce-t-elle enfin la démocratisation des voitures électriques ?

En présentant sa C3 100% électrique, l’ë-C3, Citroën – ou Stellantisfrappe fort dans le domaine de la voiture à batterie. En effet, le modèle se veut complet avec une batterie de 44 kWh et une autonomie de 320 km, une habitabilité et un coffre (310 litres) conformes à ceux d’une polyvalente, le tout balancé à un prix défiant toute concurrence : 23.300 euros ! Ne cherchez pas, il n’existe actuellement aucune offre aussi bon marché, pas même en considérant la Dacia Spring (20.990 euros) qui offre 100 km d’autonomie de moins, un habitacle plus réduit et une charge rapide limitée à 30 kW (contre 100 kW à l’ë-C3).

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Mais Citroën a bien préparé son coup. Depuis des mois, le constructeur annonce son intention de commercialiser une C3 électrique à moins de 25.000 euros. Jusqu’ici, on y croyait peu, mais force est de constater qu’il y est parvenu. C’était pourtant une gageure compte tenu du prix des batteries et de la hausse des prix de l’énergie. Entre autres.

Premier de cordée dans la démocratisation ?

Le vrai apport de l’ë-C3, c’est évidemment la brèche que celle-ci ouvre aux voitures électriques accessibles et que le public attend depuis des lustres. « Nous sommes en première ligne pour proposer des solutions pour une mobilité propre, sûre et abordable. Ce dernier défi est difficile », déclarait Carlos Tavares, le patron du groupe Stellantis, cet été sur les ondes de France Inter. Et force est de constater qu’il l’a fait, même si on ne doit pas oublier non plus l’apport de Dacia dans ce domaine. Cela dit, si le prix de la Spring était comprimé, c’était aussi en raison des concessions qu’elle imposait en termes d’autonomie, de vitesse de recharge, etc. Ce qui n’est pas le cas de la C3 électrique.

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On peut dès lors se demander comment les équipes de Tavares sont parvenues à comprimer les coûts et à proposer une voiture électrique aussi bon marché. C’est en réalité le résultat de plusieurs facteurs, à commencer par la nouvelle plate-forme « Smart Car » qui est une base développée pour les véhicules vendus en Amérique du Sud et pensée dès le départ pour recevoir une motorisation électrique. Cette approche va permettre à Stellantis de grosses économies d’échelle sans avoir du repartir d’une feuille blanche. À titre de comparaison, la e-208 qui est construite à partir de la plate-forme CMP (conçue pour les voitures thermiques) coûte avec une batterie à peine plus grosse (50 kWh) plus de 36.000 euros, tout simplement parce que sa plate-forme et l’outillage ont nécessité davantage de modifications.

Une batterie LFP

La batterie constitue assurément le point sensible d’un point de vue économique pour une voiture électrique. Et là aussi, Stellantis a déployé une stratégie spécifique en optant pour une chimie LFP (Lithium Fer Phosphate) qui est certes moins dense en énergie, mais présente de réels avantages en matière de coûts. C’est d’ailleurs pour cette raison que Citroën annonce déjà une version « 200 km » de l’ë-C3 qui sera proposée à partir de 19.990 euros en 2025. C’est donc cette combinaison plate-forme/batterie qui permet à Citroën de se montrer aussi agressif vis-à-vis des prix.

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La bataille ne fait donc que commencer, car nombreux sont les constructeurs qui ambitionnent de commercialiser des voitures électriques à moins de 25.000 et de 20.000 euros. À commencer par Volkswagen qui a déjà présenté son ID.2 et parle déjà d’un ID.1, mais sans manifestement avoir encore trouvé la solution à la délicate équation de la rentabilité de tels modèles. Renault travaille aussi sa R5 qui sera produite en France et non en Slovaquie comme l’ë-C3. Mais il est peu probablement que la citadine au losange approche les 25.000 euros. À moins d’un revirement. Fiat et Opel ont aussi annoncé l’arrivée prochaine d’une Panda et d’une Corsa électrique à moins de 25.000 euros. Mais pour ces deux derniers protagonistes, ce n’est même plus du jeu puisqu’ils font partie du groupe Stellantis. La solution est dès lors pour eux déjà toute trouvée…

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Par David Leclercq Rédacteur automobile

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