Mazda a toujours été un franc-tireur dans le monde de l’automobile. Pensez aux RX-7 et RX-8 avec leurs moteurs rotatifs, à la volonté d’affiner la technologie existante plutôt que de l’exclure (moteurs atmosphériques SkyActiv), mais surtout pensez à la MX-5, le roadster insolent mais magistral qui a fait revivre un segment que l’on croyait mort à la fin des années 80.
On pourrait remplir des livres sur la MX-5. Cette voiture de sport pur-sang fait l’objet de moqueries de la part de certains non-spécialistes, mais ils cessent souvent de rire dès qu’ils prennent le volant du seul cabriolet Mazda du marché, qui était aussi connu depuis longtemps comme la voiture de sport la plus vendue au monde, un titre que la Ford Mustang arbore aujourd’hui. Ce qui rend la MX-5 si spéciale, c’est son concept très simple mais ingénieux : une voiture légère, à propulsion arrière, avec le moteur à l’avant et une répartition idéale du poids 50/50, couplée à une boîte de vitesses manuelle à rapports courts (vous pouvez également acheter la MX-5 avec une boîte automatique, mais nous ne vous le recommandons pas car une grande partie du facteur plaisir serait perdue, ndlr). Le plus beau, c’est que cette voiture de sport japonaise n’a pas besoin d’un gros V6 ou V8 pour être (super) amusante ; un quatre cylindres léger est plus que suffisant.
La quatrième génération actuelle, la ND, peut être commandée soit avec un 2 litres sans turbo de 184 ch, soit avec un 1,5 litre également sans turbo d’un peu plus de 130 ch. Chacun a ses avantages et ses inconvénients (le premier est plus souple mais ajoute du poids au nez) mais, comme pour les précédentes MX-5 (NA, NB et NC), c’est le plus petit moteur qui réalise de loin les plus gros chiffres de vente. N’hésitez pas à appeler cela un charme typique de ce modèle : (plus) petit, c’est mieux.
Une MX-5 électrique ?
C’est ce que craignent désormais les fans de la MX-5, et ils sont nombreux. Cette crainte n’est pas injustifiée car les modèles de voitures qui conservent leur caractère original (la MX-5 ou “Miata” est l’une des rares, sinon la seule, à y parvenir), semblent condamnés à disparaître sous le joug du « lobby électrique ». Une MX-5 électrique ne serait tout simplement pas une MX-5, dit-on, et il y a quelque chose à dire à ce sujet. La Miata-mania ne serait alors probablement limitée qu’aux modèles vieillissants.
Publicité – continuez à lire ci-dessous
Oui, mais…
Nous ne voulons pas dire si la prochaine MX-5 sera 100% électrique, mais les dirigeants de Mazda ont déjà confirmé que la future génération (NE) sera “électrifiée”. Il s’agit aujourd’hui d’un concept très large qui peut désigner une voiture hybride légère (ou micro hybride, soit mild hybrid), une voiture hybride ordinaire, une voiture hybride rechargeable (avec une prise pour recharger la batterie) ou une voiture électrique.
Nous ne supposons pas que la MX-5 sera une hybride rechargeable, car une telle conduite bouleverserait la philosophie, pour le dire gentiment. Les hybrides rechargeables sont lourdes (elles contiennent au moins deux moteurs et un jeu supplémentaire de batteries) et une MX-5 à transmission intégrale est un sacrilège. Qu’en est-il d’une MX-5 entièrement électrique ? À notre avis, Mazda voudra repousser ce projet le plus longtemps possible, tout comme Porsche le fera avec la 911, ne serait-ce que parce que les VE pèsent aussi beaucoup. Restent : une hybride et une hybride légère, sur lesquels vous aurez plus de détails dans cet article. Nous parions sur la seconde, car Mazda pourra alors dire qu’elle a sauté dans le bateau vert, mais sans transformer la MX-5 en une voiture lourde. En outre, il est possible qu’à terme, un carburant synthétique, neutre en CO2, puisse être utilisé. Tout le monde sera content.
Lire aussi : ESSAI Mazda MX-5 ND vs MX-5 NA
À la recherche d'une voiture ? Cherchez, trouvez et achetez le meilleur modèle sur Gocar.be