Annoncée depuis quelques semaines, la prime à l’achat pour un véhicule électrique neuf en Flandre vient d’être définitivement approuvée par le gouvernement régional. Concrètement, les particuliers – et seulement eux – pourront obtenir à partir de 2024 jusqu’à 5.000 euros de prime sur l’achat d’une voiture à batterie pour autant que son prix catalogue n’excède pas 40.000 euros.
Une prime à l’achat est également prévue pour les voitures électriques d’occasion (3.000 euros). À noter que ces primes seront dégressives avec les années. Pour le marché du neuf, elle sera de 4.000 euros en 2025 et de 3.000 euros en 2026 tandis que pour les voitures de seconde main, elle baissera à 2.500 euros en 2025 et à 2.000 euros en 2026.
Cette prime est sans conteste l’une des plus grosses annonces de la dernière déclaration de politique gouvernementale en Flandre, même si elle a déjà été largement critiquée. En effet, une partie de l’opposition considère que les 20 millions d’euros mobilisés pour ce programme d’accompagnement (ce qui ne fait pas beaucoup dans l’absolu) auraient mieux fait d’être investis dans l’amélioration des services de transports en commun. Par ailleurs, certains ont aussi critiqué le fait que ces primes ne pourraient servir que les intérêts des constructeurs chinois qui sont les seuls à proposer des voitures électriques à moins de 40.000 euros. Ce qui est évidemment faux, comme nous l’avons déjà évoqué avec la liste de modèles éligibles. Mais laissons les polémiques là où elles sont et saluons l’effort du gouvernement flamand qui a pensé à accompagner la transition qui est imposée.
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Changement de vision pour le leasing privé
Le gouvernement est parti du fait que c’étaient les particuliers qui devaient être épaulés. Car jusqu’ici, rien n’existait comme mécanisme d’incitation pour les accompagner dans l’achat d’une voiture électrique. En effet, seuls les sociétés ou les indépendants bénéficiaient de largesses fiscales (au niveau fédéral) avec la déductibilité à 100% de leurs frais (dégressifs aussi au fil des ans, mais pas tout de suite). Le gouvernement restaure donc une forme d’équilibre.
Au départ, l’intention du gouvernement était aussi de rendre cette prime aussi accessible aux particuliers qui souscrivent à un leasing privé puisqu’après tout, le public cible était le même. Cette formule, déjà plutôt intéressante sur le plan des finances, aurait donc encore gagné en intérêt. Sauf que cette approche a finalement été éliminée dans le texte final : les souscripteurs de leasings privés ne pourront pas y avoir droit.
Un caillou dans la chaussure ?
On ne peut dès lors que regretter ce changement de dernière minute. Car les expériences hollandaises et luxembourgeoises (où le private lease est plus répandu) qui avaient intégré le leasing privé dans leur mécanisme de prime avaient déjà démontré qu’au moins deux tiers des particuliers avaient bénéficié de ce coup de pouce. Ce ne sera donc pas le cas chez nous, sauf pour les microvoitures limitées à 90 km/h (catégorie L7e-C) comme la Microlino, mais pas le Twizzy qui n’est malheureusement plus produit. Et c’est un peu paradoxal, car cette prime est censée soutenir les personnes de la classe moyenne et pas les riches en mal de jouets.
La mesure est-elle définitivement adoptée. Oui pour le gouvernement. Mais le Comité de suivi flamand de même que le Conseil d’État doivent encore se prononcer sur ce régime de subvention. S’ils donnent leur feu vert, alors la mesure pourra être accordée de manière rétroactive à partir du 25 septembre 2023.
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